Ebrahim Mehtari, journaliste iranien de 28 ans, qui avait quitté son pays après les élections de 2009 et raconté les viols subis en prison dans Libération en 2010, a été agressé vendredi soir à proximité de son domicile du 13e arrondissement de Paris, apprend-on ici (en anglais) ou là (en allemand).
«J'ai quitté ma maison hier soir à Paris. A trois ou quatre cents mètres de chez moi, j'ai été attaqué par deux hommes. Ils m'ont poignardé avec un couteau dans ma jambe gauche, dans mon mollet droit, sur ma poitrine, et dans mon bras, puis m’ont passé une corde autour du cou pour m'étrangler, quand tout à coup j'ai entendu une sirène au loin», expliquait-il samedi. «Quand ils se sont enfuis, j'ai commencé à quitter les lieux dans mon état [blessé]. Je me suis traîné jusqu’à un hôtel où je suis entré. Les personnes à la réception ont immédiatement appelé la police et j’ai été transféré à l’hôpital».
Ce matin, le blogue Dentelles et Tchador revient sur l’information publiée samedi, et précise que «Ebrahim Mehtari a confirmé l’agression mais a refusé de s’exprimer directement par peur de représailles».
«Si rien ne permet de confirmer à l’heure actuelle que les agresseurs sont bien d’origine iranienne, encore moins qu’ils ont été missionnés par la République islamique, il est à noter que le régime iranien a déjà fait appel par le passé à des agents pour éliminer des opposants dérangeants exilés à l’étranger», écrit Armin Arefi sur son blogue. C’est à lire ici (en français).
Dans son édition de ce lundi (ici), Libération précise que, sur les deux agresseurs, «l'un au moins parlait persan “avec l'accent iranien”».
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