Alors que l’Unesco a considéré en novembre dernier que «le repas gastronomique des Français est une pratique sociale coutumière destinée à célébrer les moments les plus importants de la vie des individus et des groupes» et a à ce titre accepté son inscription à la liste du Patrimoine immatériel de l’Humanité, McDonald’s France s’invite dans le paysage diplômant français.
Le ministre français de l’Education nationale Luc Chatel et le P-Dg de McDonald’s France Jean-Pierre Petit, président de la division Europe du Sud, «ont signé un accord cadre portant sur la mise en œuvre de la validation des acquis de l’expérience (VAE) au sein de McDonald’s France», indique le site du ministère de l’Education.
Cette signature a eu lieu au ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative ce mardi 22 mars 2011.
Depuis 2009, une action pilote menée avec l’académie de Versailles a permis à cinq candidats d’obtenir leur CAP d’agent polyvalent de restauration, précise le ministère.
Luc Chatel a indiqué que «cet accord cadre avec McDonald's illustre la richesse et la diversité des perspectives ouvertes par le resserrement des liens entre l'École et l'entreprise» (lire ici le communiqué de presse).
Alors que la campagne du candidat Sarkozy portait, jusqu’au discours de Bercy du 4 mai 2007 de François Fillon, sur l’«identité nationale»*, une signature avec le géant américain McDonald's a de quoi laisser perplexe. Il existe en France diverses chaînes soit de restauration à caractère régional, comme «Chez Papa», où —ce n’est un secret pour personne— la plupart des plats ne sont pas confectionnés sur place, ou autres grillades, comme Hippopotamus, qu’il aurait été de bon sens, tant qu’à vouloir simplifier l’obtention d’un diplôme par le travail, de signer avec celles-ci. Pour commencer, au moins.
On attend avec impatience le CAP Hôtellerie passé chez Formule1, ou l’agrégation de français obtenue dans une émission de télévision, fut-elle animée par Jacques Capelovici (au cinquième rang sur cette photo de 1961), décédé dimanche, et qui n’aura pas pu s’insurger contre une telle démarche qu’il n’aurait —c'est évident— point qualifiée de bon aloi.
* «Il s’est passé quelque chose d’insensé dimanche dernier, pour tous ceux qui croyaient que l’idéal français était démodé, l’identité française a été au cœur de cette campagne» (François Fillon, Bercy, 4 mai 2007)
Fabien Abitbol, photo Philippe Devernay, ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative
Faut-il pleurer, faut-il en rire, ....
Rédigé par : Anne-Marie | 23/03/2011 à 11h56
Mais est-ce pire que les restaurants, même "haut de gamme", qui utilisent de la merde industrielle surgelée et trompent leurs clients. Seule l'addition est à la hauteur de la "réputation".
Rédigé par : Anne-Marie | 23/03/2011 à 11h58