Hommage aux Tsiganes internés à Linas-Montlhéry

Dans le cadre des commémorations de l’internement des Tsiganes et Gens du voyage au camp de Linas-Montlhéry (Essonne) était annoncée pour ce dimanche une cérémonie commémorative, à Evry, après la marche de samedi, qui allait de Brétigny à Linas.

Soixante-dix ans après l'ouverture du camp, il s’agissait d’une première, à laquelle prenaient part le préfet de l’Essonne M. Jacques Reiller et le président (PS) du conseil général M. Michel Berson,  qui accompagnaient M. Raymond Gurême (85 ans). En souvenir des vingt-huit familles internées à l’autodrome de novembre 1940 à avril 1942, ce dernier a déposé 28 pierres.

Interné à l’âge de quinze ans, Raymond Gurême serait le dernier témoin survivant de ce camp situé à l’époque en Seine-et-Oise. Au moins 6000 «nomades» français ont été internés par l'Etat français pendant la Seconde Guerre mondiale, selon Marie-Christine Hubert. Entre 50000 et 80000  Tsiganes  européens ont péri dans les camps de concentration d'après Denis Peschanski, cité par le site des Anciens combattants.

Cet été, au moment même du discours de Grenoble du président Sarkozy, après trente ans de travail de Jacques Sigot — un instituteur féru d'Histoire dont le blogue est ici — le camp de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire) entrait dans l’histoire, étant inscrit à l'inventaire des Monuments historiques. Plus de mille personnes ont été internées à Montreuil-Bellay.

F.A.

A consulter : Le site Une mémoire française

A visionner : Le clip de Tudor Chirilă Sarkozy contre les Roms

Comments

[Rédigé par : miss P (un peu hors sujet mais j'assume)]

ce week end, j'ai vu le meilleur hommage qu'on puisse voir aux gens du voyage, le cirque Pinder, pelouse de Reuilly dans le 12e...c'était formidable et ils vous expliquent, durant le spectacle, leur vie itinérante...

[Rédigé par : Tita]

ça, c'est un vrai devoir de mémoire : celui qui nous rappelle en quoi nous fûmes coupables afin d'éviter de l'être de nouveaux maintenant.

Les chantres de Guy Moquet ou du parrainage d'une victime juive du nazisme allemand l'oublient. Le culte de la victimisation (pour mieux accepter les vicissitudes gouvernementales ?) n'empêche pas visiblement d'oublier sa propre responsabilité, mais juste de cacher sa culpabilité présente comme diraient certains Roms.