Une mère de famille qui avait pour habitude de gravement maltraiter sa fille déficiente mentale a été interpellée dans le 20e arrondissement par la police de quartier. Elle fait l’objet d’une hospitalisation d’office, indique PPrama, l’infolettre hebdomadaire de la préfecture de police, dans son édition du 10 novembre.
Le 28 octobre, un gardien d’immeuble alertait des policiers du 20e arrondissement sur les sévices que fait régulièrement subir une mère à sa fille de 32 ans, déficiente mentale, explique PPrama.
Les investigations diligentées «dans le cadre d’une procédure de majeur en danger»(*) confirment le témoignage du gardien. Selon la police, la mère confine sa fille dans leur appartement depuis des années, «la sous-alimentant, la maltraitant physiquement et psychologiquement». Le parquet de Paris décide alors d’ouvrir une enquête pour «violences volontaires sur personne vulnérable».
La mère a été interpellée à son domicile, qui se trouvait «dans un état de délabrement et d’insalubrité avancé». Elle a expliqué aux enquêteurs corriger sa fille «pour les besoins de son éducation», lui faisant ingérer de l’eau de Javel, la brûlant avec des plaques électriques, l’enfermant dans sa chambre démunie d’électricité et de tout équipement d’hygiène et cela «afin de la protéger des accidents domestiques ou de la venue de personnes de l’extérieur susceptibles d’abuser d’elle»…
Les examens médicaux pratiqués sur la fille ont fait apparaître «un état sanitaire gravement déficient». D’anciennes blessures ont justifié la prescription d’une ITT de 8 jours, et la victime a été hospitalisée «dans l’attente d’un placement sous mesure de protection».
Quant à la mère, âgée de 58ans, elle a fait l’objet d’une expertise psychiatrique, qui a révélé des «troubles délirants de la persécution», la rendant inapte, précise la PP, à recevoir une sanction pénale. De fait, elle a fait l’objet d’une hospitalisation d’office.
Cette histoire intervient alors que se tient à Paris, autour du handicap, la deuxième édition du Mois Extra Ordinaire qui, comme son nom ne l’indique pas, dure deux mois, et doit s’achèver le 26 novembre par un colloque sur l’affectivité, la dignité et la sexualité.
(*) Sur la protection des personnes vulnérables, lire cette plaquette éditée en 2006 par le Conseil général de la Drôme
Cela ne relève-t-il pas plus d'une tentative d'assassinat que de la maltraitance. Perso, j'aurais tendance à classer le chlore (l'eau de javel) parmi les poisons, non ?
En tout cas, si on veut faire crever les poissons d'un aquarium un peu d'eau de javel est fort efficace, non ?
Rédigé par : Tita | 12/11/2010 à 20h25