Le conseil de prud’hommes d’Evry a examiné vendredi le cas de 182 salariés du groupe Carrefour se plaignant d’être payés moins que le Smic, indique une brève de l’AFP. Sa décision doit être rendue le 1er février 2011.
« Le Smic, c'est important pour nous », a dit Philippe Bouvard, délégué syndical CFDT. Me Jean-Toussaint Giacomo, l’avocat des salariés, a expliqué que le Smic de ses clients n’était atteint que si on incluait le temps de pause dans le temps de travail. Sans ce calcul, selon ses arguments, « la contrepartie de leur travail est inférieure au Smic ».
Présent à l’audience, le directeur du magasin d’Etampes (dans l’Essonne), M. Jean-Pierre Meissat, se défend : « Les salariés sont rémunérés 22% au-dessus du Smic » et explique que « la rémunération est le fruit d'accords signés par l'entreprise et les partenaires sociaux ».
Les rappels de salaires demandés varient de 2000 à 4000€ en fonction des salariés.
Les 182 demandeurs, qui attendent février 2011 pour voir s’ils sont, ou pas, payés au-dessous du Smic, sont employés dans les magasins Carrefour de Villabé et Etampes (Essonne), Montesson (Yvelines), Ivry (Val-de-Marne) et Villiers-en-Bière (Seine-et-Marne).
En 2008, à l'occasion du renouvellement prod'homal, L’Hyper, la gazette CFDT de Carrefour, avait consacré un dossier au Smic, à sa non application dans l’entreprise, et aux décisions de justice en ce sens. Le journal est à lire ici. Le forfait pause, de 5% du temps de travail, fait l'objet d'un vieux contentieux qui semble remonter à son existence (2005), car il est diversement appliqué selon les lieux où travaillent les salariés.
l'esclavagisme moderne...
Rédigé par : princessevega | 15/10/2010 à 22h37