Du 5 au 26 juin se tient à Paris, chaque samedi (et le vendredi 25 juin), la deuxième édition du Festival de cinéma des Foyers. Rencontres, projections de films et de documentaires, suivi de matchs de foot de la Coupe du Monde, et même un film en avant-première, dont la sortie en France est annoncée pour le 15 septembre. Une soirée et quatre dates à réserver, l’occasion aussi de découvrir des foyers de travailleurs migrants de la capitale.
Le 1er Festival n’avait duré que deux jours, les 2 et 3 octobre 2009 (lire ici). Cette deuxième édition, elle, s’étale sur trois « gros » samedis et un vendredi, et commence (ce samedi 5 juin), par juste une soirée d’inauguration, dans le 20e arrondissement, au foyer du 64 rue des Amandiers, en guise de clôture de la fête de quartier Amandiers-Ménilmontant nouvelle formule (programme ici).
La soirée d’inauguration, en présence de l’association de cinéma de quartier Belleville en vue(s), commencera à 22 heures, après l’apéritif et le dîner pris au foyer de la rue des Amandiers. En première partie sera projeté Chacun pour tous, un docu-fiction de 26 minutes du collectif Tribudom et de la coordination des sans-papiers de Paris. Puis, à 22h30, ce sera la projection de Africa Paradis (Sylvestre Amoussou, 2006, 1h26) : une fiction sur l’immigration clandestine « à l’envers ».
Dans un futur imaginaire, alors que l’Afrique est entrée dans une ère de grande prospérité, l’Europe a sombré dans la misère et le sous-développement. Olivier, un informaticien sans travail, est prêt à tout pour en trouver. Il vit avec Pauline, une institutrice au chômage. Tous deux décident de quitter la France pour tenter leur chance en Afrique, où ils immigrent clandestinement. A peine arrivés, ils sont arrêtés par la police des frontières et incarcérés dans une résidence de transit, en attendant d’être renvoyés en France. Olivier parvient à s’échapper, mais seul. Commence alors pour lui une vie de clandestin, jusqu’au jour où il récupère les papiers et endosse l’identité d’un blanc tué dans un accident de voiture. De son côté, Pauline accepte un poste de bonne dans une famille bourgeoise africaine…
Le film avait germé des années durant dans l’esprit
du réalisateur, au point qu’il en fit un court métrage, qu’il présenta entre
autres à Carthage (Tunisie), au Fespaco (Burkina Faso), et à Vue d’Afrique
(Canada). Né en 1964 au Bénin, Sylvestre Amoussou s’est installé en France en
1981 et constate que, à chaque élection présidentielle, les étrangers sont les
boucs émissaires des politiques. A sa sortie, en février 2007, Africa Paradis
n’avait été projeté que dans une salle (lire ici).
Après la soirée d’inauguration à Ménilmontant, ce
sera le tour des après-midi complètes, des trois autres samedis de juin et du
dernier vendredi du mois. Le 12 juin au foyer Saint-Jacques (61, boulevard
Saint-Jacques, 14e arrondissement, M° Saint-Jacques), le 19 juin au foyer
Lorraine (19, rue de Lorraine, 19e arrondissement, M° Laumière), le 25 juin au foyer Fort-de-Vaux (14, boulevard Fort-de-Vaux, 17e, M° Porte de Clichy) et le
26, toujours dans le 17e, au foyer Saint-Just (13/15, rue Saint-Just, M° Porte de Clichy).
La journée du 12 juin s’achèvera par la projection en
avant-première de Black Diamond, de Patricia Lamche (2009, 1h41), dont la
sortie en salles est annoncée pour septembre 2010. Ce documentaire replace la
traite négrière dans un contexte économique, et tisse la toile d'un réseau
anarchique et international de spéculation et de trafic de jeunes garçons,
agissant sous l'égide du culte de football mondialisé. Par le biais de
l’araignée Ananse (figure du folklore ghanéen) il mène des taudis d'Accra et
d'Abidjan aux rutilants temples du sport financés par les pétrodollars.
Auparavant, il y aura eu à 14h30 la projection de Noir coton, puis à 16h un goûter avec L’Enfant et le caïman ainsi que le match de la Coupe du Monde de football opposant l’Argentine au Nigeria. Pour 18h, on annonce La Tumultueuse Vie d'un déflaté, de Camille Plagnet (2009, 1h00), puis un concert de Lionel Patrix, puis encore le documentaire de Annie Janicot Ces Maliens de l’extérieur, avec un débat sur le co-développement.
Le samedi 19 juin sera placé sous le signe du
cinquantenaire de l’indépendance « Indépendances : 50 ans déjà…
encore ? », avec ce documentaire sur Valdiodio N'Diaye, la projection de Afrique 50, de René Vautier (juste après le goûter), Le prix de l’or (suivi d’un débat avec Survie), un concert, le match
Cameroun-Danemark, et La Vie est belle.
Pour lire ou imprimer le programme complet jusqu’au 26 juin (12 pages), cliquer ici.
Yeees, quelle super idée !! Tu crois que si je propose ça à Estrosi sur Twit il aura envie d'en faire autant dans SA ville ?? :))
Rédigé par : Sijavéssu | 07/06/2010 à 00h37
c'est à voir… il n'y apposera peut-être pas son logo…
Rédigé par : Fabien | 07/06/2010 à 01h37