Reprise, ce soir, sur France 2, de cette excellente série policière bien musclée. Avec trois épisodes inédits en
première partie de soirée. Une envoûtante musique de Patrixe Dupont accompagne la bande-annonce et le générique de fin (lire la vidéo). Les trois autres épisodes sont annoncés pour vendredi prochain.
La saison 3 de Sur le fil s’annonce aussi savoureuse que les deux premières. De quoi ne pas
regretter les chiffres publiés en début de mois par le Centre national du
cinéma (CNC) qui sont à lire ici. Qu’on en juge : une grosse opération de lutte contre la
pédopornographie, un cadavre coupé en morcaux (qui, comme dirait l’autre, ne
dit rien aux enquêteurs…), et trois jeunes filles qui, en plein cambriolage, se
déshabillent alors qu’on assiste à un meurtre en direct.
Bref, les trois épisodes de ce vendredi (sur une
saison qui en compte six, comme les précédentes) s’annoncent musclés et déjantés, à l'instar des flics qui
composent l’équipe installée sur une friche ferroviaire, depuis la deuxième
saison, vu que le ministère de l’Intérieur avait « négligé » de payer
les loyers de la brigade.
L’équipe du commissaire Forge (Benjamin Boyer), un bleu superdiplômé qui veut imposer ses méthodes très
légalistes dans une police « à l’ancienne », un jeune prêt à tout
pour réussir, se démarque des habituelles séries policières, y compris du
service public. Mais Forge va se mettre lui aussi un peu en-dehors des clous,
menant une enquête parallèle sur la mort de son frère, et devenant ainsi, pour
le téléspectateur, un humain comme les autres flics de la brigade qu’il
supervise depuis sa sortie de l’école…
Dans cette série, c’est sans conteste le commandant
Munoz (François Levantal, aussi remarquable que dans L’Affaire Pierre Chanal et, ce qui ne gâche rien, attaché à l'Est parisien dans la vie réelle), écorché vif avec son fils toxico (interprété par Julien Bravo), qui tient le haut du pavé tant son jeu est juste, réaliste,
violent parfois, pathétique souvent, mais si attendrissant. L’équipe a certes
des méthodes « pas très catholiques », d’où le titre de la série. Et
le sous-titre qui apparaît au générique (Le pire ennemi du flic… c’est le flic)
résume à lui seul l’ambiance de la sulfureuse série de France 2.
Pour « arbitrer » la guéguerre entre le
commissaire Forge (qui mène une double vie sous ses airs de Sainte-Nitouche) et
le commandant Munoz, que d’aucuns jugeront un peu trop « musclé », la
trop rare Micky Sébstian (de Avocats & Associés entre autres), dans le rôle de la commissaire Lucie
Terrier, une femme à poigne.
La poupée Barbès et le bonobo
Sans oublier la tendre mère de famille, le lieutenant
Lila Gloanec, interprétée par Nozha Kouadra (qui, sur MySpace, s’appelle elle-même Poupée Barbès). Comme d’autres, elle doit parfois affronter son collègue le
capitaine Laurent Dupré (interprété par Xavier Gallais), surnommé « le bonobo », du fait de son obsession
pour le sexe !
Meurtres, interventions musclées, gardes à vue.
L’équipe est toujours à la recherche du “Pianiste”, un tueur en
série aussi sadique qu'intelligent, qui glisse entre leurs pattes depuis le
premier épisode de la première saison.
Dans cette série, deux visions de la police
s'affrontent. Toutes deux réalistes, d'où l'intérêt de la série… Les histoires —souvent glauques— sont brillament écrites, la
psychologie des personnages est finement travaillée, et les personnages
dévoilent à chaque épisode leurs doutes et leurs fêlures.
Si vous n’avez pas vu les deux premières saisons (à retrouver ici), ce n’est pas une raison pour ne pas prendre en route : on
rentre facilement dans l’ambiance de cette série de 52 minutes moderne,
rythmée, et délicieusement addictive aux personnages principaux particulièrement humains.
A lire ici, l’interview de Frédéric Berthe (réalisateur), qui explique en quoi la
troisème saison diffère des deux premières.
Et, pour ceux qui, découvrant seulement maintenant la saison 3, voudraient se rattraper en visionnant les deux premières, la VOD (en location ou en achat) se trouve ici.
Sur le fil, France 2, série de Catherine Touzet et Martin Garonne, vendredi 9 avril, à partir de 20h35, 3x52 min., inédit, France 2009. Déconseillé aux moins de 10 ans. Musique de la bande annonce et du générique (vidéo) de Patrixe Dupont. Episodes 4 à 6 annoncés pour le vendredi 16 avril, même heure (fin de la troisième saison).
F. A.
è Le pire ennemi du flic, c’est le flic (Ménilmontant, mai 2009)
è Entretien avec Benjamin Boyer et François Levantal (Allôciné, avril 2010)
Je n'avais jamais regardé, j'ai tenu 20 minutes, en m'accrochant !
Rédigé par : raannemari | 10/04/2010 à 11h06
Les trois premiers épisodes ont réuni en moyenne 2,9 millions de téléspectateurs, pour 12,8% de part d'audience. Ce score a permis à France 2 de se placer en troisième position des audiences de début de soirée, au coude-à-coude avec France 3, qui diffusait Thalassa.
Rédigé par : Fabien | 10/04/2010 à 13h07
@raannemari,
c'est un peu spécial, et beaucoup plus violent que Boulevard du Palais, où presque rien n'est montré.
mais le jeu des acteurs est remarquable…
C'est une série dont on parle très peu, même ici en France. Je m'en rends compte aux mots-clés des recherches qui arrivent sur mon blogue, notamment sur le sujet que j'avais publié l'an passé pour la saison 2.
Rédigé par : Fabien | 10/04/2010 à 13h11
Pour la diffusion des trois derniers épisodes de la saison 3, 2,8 millions de téléspectateurs en moyenne étaient devant France2, soit une part d'audience de 12,3%, selon Médiamétrie.
France2 s'est retrouvée vendredi 16 avril en quatrième place des audiences de la première partie de soirée.
Rédigé par : Fabien | 17/04/2010 à 16h44
franchement, j'ai ad-do-ré et suis fort triste de devoir attendre une éventuelle autre saison...
Rédigé par : l'ébroïcienne | 18/04/2010 à 11h55