Hier mardi 23 mars avait (enfin…) lieu à Paris l’audience solennelle d’installation du nouveau procureur général, François Falletti, alors que le fonctionnement du Palais de Justice était fortement perturbé par le mouvement social national de grève. M. Falletti succède à Laurent Le Mesle, désormais premier avocat général à la Cour de cassation. Les personnels de justice de la région parisienne étaient en grève pour deux jours, reconductible par 24 heures.
La nomination de Aix vers Paris de M. Falletti remonte au conseil des ministres du 20 janvier. Mais, comme cela avait été expliqué ici [où l'on trouve aussi une biographie de l'intéressé], M. Falletti ne pouvait pas prendre ses fonctions dans cette
juridiction, du fait de la présence de sa sœur Odile, qui y était présidente de
chambre. Mme Alliot-Marie se devait donc de consulter le conseil supérieur de
la magistrature (CSM), qui s’est réuni le 19 février (un mois après la
nomination de François Falletti). Mme Odile Falletti a fait l’objet, par ce décret du 22 février, d’une mutation : elle est désormais avocat
général à la Cour de Cassation… et l’obstacle posé par le code de
l’organisation judiciaire empêchant le frère et la sœur de travailler dans la
même juridiction a été levé.
Mardi, lors de l’audience solennelle, François Falletti a
déploré la présentation « souvent caricaturale » de l'action des
magistrats du parquet taxés de soumission au pouvoir politique. « L'on se
complait parfois à pointer du doigt un parquet “aux ordres”, occupé à freiner
voire étouffer des affaires dont il a la charge, afin de réaliser d'obscurs et
mesquins projets de carrière », a-t-il déclaré.
M. Falletti répondait par avance à ceux qui voient une reprise en main de la justice dans
le projet de réforme de la procédure pénale.
Déficient visuel, M. Falletti a prononcé son intervention
de mémoire, apparemment sans s’aider d'un texte en braille. Il a insisté sur rôle du
parquet dans « la lutte contre l'insécurité », qu’il estime
« majeur ». Il a également rendu hommage à la tâche « difficile
et souvent dangereuse » des policiers et gendarmes, avec une « pensée
particulière » pour le policier tué le 16 mars près de Melun dans une
fusillade imputée à un commando de l'organisation armée indépendantiste basque
ETA.
L’audience solennelle
d’accueil de M. François Falletti (en présence notamment de Michèle
Alliot-Marie et Robert Badinter), a eu lieu alors que le fonctionnement du
palais de justice de Paris était fortement perturbé par la journée d'action
interprofessionnelle contre la politique du gouvernement, la justice de la
région parisienne ayant, pour sa part, déposé un préavis de grève de deux
jours, reconductible par tranche de 24 heures.
« Malgré l'accroissement des procédures, dans les
deux ans qui viennent, ce sont 1300 postes qui vont être supprimés sur les
22000 fonctionnaires de justice actuels », a dénoncé le greffier en chef
Alain Mérandat, membre de l'UNSA Justice. La grève des greffiers a entraîné
mardi le renvoi de la quasi-totalité des procès en cours (au civil comme au
pénal, au tribunal comme à la cour d'appel). Les assises en revanche
fonctionnaient normalement.
Ce mercredi 24 mars devait se tenir, au Palais de Justice de Paris, un procès dans l'obscurité totale, afin de mettre en évidence les difficultés des aveugles confrontés à la justice. Pour cette audience d’un genre particulier étaient prévus huit comédiens, en présence notamment de Michèle Alliot-Marie et François Falletti (lui-même malvoyant). Représentation suivie d'un débat en présence du président du TGI Jacques Degrandi et du procureur de Paris Jean-Claude Marin.
F. A.
On ne dit pas "grogner" ; ce sont les cochons qui grognent.
Rédigé par : pas_grognon | 05/04/2010 à 01h56
Jai trouvé Mr Fatelletti mal à l'aise, il tire ls revers de sa veste tantôt à droite, tantôt à gauche, il se gratte le nez, il zozotte, il cherche ses mots, en bref il est mal ds sa peau, il sait bcp de choses mais ne peux rien dire du fait qu'il a prêté serment, enfin le feuilleton continue tt le monde est au courant mais personne ne sait rien. J'ai bcp d'admiration pr ts ls membres de la commission, Mr le président, et ts ls autres sur le plateau pour la patience dont ils ont fait preuve qd à l'intervieuw de Mr Garnier, c'était vraiement d'un pénible et je vs félicite pr vtre carisme, vtre félicité et vtre courage devant cs longs, longs détails qu'il apportait et qui ne regarde en rien l'affaire Cahuzac, bien qu'il sait bcp de choses sur cette histoire mais n'a rien de précis à dire, ou ne peux-t-il rien dire, lui non plus. Cette affaire touche des gens de très haut et ne sera jamais résolue.
Rédigé par : KUBIK | 14/06/2013 à 23h25