Me Caroline Wassermann, avocate au barreau de Paris, placée en garde à vue lundi à Meaux (Seine-et-Marne), a été mise en examen lundi soir pour « violation du secret de l'instruction » dans une affaire de « stupéfiants » et « placée sous contrôle judiciaire », indique l’AFP en citant l’avocate.
Après « huit heures de garde à vue » dans des « conditions lamentables », « j'ai été mise en examen pour violation du secret de l'instruction » et « placée sous contrôle judiciaire », a expliqué à l'AFP Me Caroline Wassermann, déplorant « une vraie volonté d'empêcher les avocats de travailler ».
« Il semble que l'on m'impute l'échec d'une enquête
dans une affaire de stupéfiants dans laquelle je défendais une personne à qui
j'aurais dit qu'elle était sur écoute », a-t-elle poursuivi. Les avocats
« sont dans la ligne de mire de la police » mais « il ne faut
pas que ce genre de choses se reproduisent », a ajouté Me Wassermann.
Selon des sources proches de
l'enquête, l'avocate avait été placée en garde à vue à Meaux lundi matin pour « violation du
secret de l'instruction », un grief normalement non imputable à un avocat
pour les affaires concernant ses clients.
Selon une source judiciaire citée par Reuters, Caroline Wassermann est mise en cause
pour avoir alerté par téléphone de possibles démarches policières un complice
d'un de ses clients, juste après la mise en examen de ce dernier pour trafic de
drogue.
Intervenant sur France Info, le
bâtonnier de Paris Me Charrière-Bournazel avait indiqué qu’elle aurait été
convoquée au commissariat de Meaux pour des problèmes d’ordre personnel. « Elle
a été menottée, elle a été mise nue, on lui a mis un doigt dans l'anus. On la
traite comme la dernière des dernières des dernières au mépris du respect de la
personne humaine le plus élémentaire », a-t-il expliqué sur la radio,
envisageant le dépôt d’une plainte pénale contre la police et le parquet.
Voilà qui confirme la tendance, dans la même ligne que la suppression du juge d'instruction. Désormais, confiée au Parquet, celle-ci ne sera plus qu'à charge.
Alors les avocats... c'est un petit détail gênant, dont on se débarrasse en leur imputant des délits plus ou moins réels, afin de les neutraliser.
C'est Monsieur Bouygues qui peut se frotter les mains : il peut mettre en chantier une centaine de prisons en plus, à ses frais, qu'il louera en fonction du nombre de détenus (et non du nombre de places disponibles). A six personnes dans 4 ou 5 mètres carrés, c'est vite rentable.
Rédigé par : Gotch | 17/11/2009 à 07h27
Que ce soit en France ou ici, en Belgique, elle est belle la police !
http://www.lesoir.be/regions/bruxelles/2009-11-17/la-police-a-tabasse-des-detenus-a-forest-738387.shtml
Et dire qu'il y en a qui succombent au "prestige" de l'uniforme.
Rédigé par : raannemari | 17/11/2009 à 13h20
Oh ?
Mais alors MAM a tort d'être irritée de voir que le secret de l'instruction n'est pas respecté.
Ou alors on l'utilise quand ça arrange.
Rédigé par : Tita | 17/11/2009 à 16h38