Après les contrats pharmaceutiques, il veut « déringardiser la droite » parisienne
Ancien directeur de cabinet de Kofi Yamgnane (Intégration) sous Edith Cresson ou, plus récemment, de Brice Hortefeux (Immigration) sous François Fillon, Thierry Coudert cherche à « déringardiser la droite » à Paris, et organise lundi une soirée dans une boîte de nuit parisienne. La droite parisienne serait donc ringarde aux yeux du représentant local de Jean-Louis Borloo, président du plus vieux parti politique de France.
Ce « sarkozyste de gauche », nommé préfet hors cadre en juillet 2007, est conseiller de Paris depuis mars 2008 (groupe UMPPA). Elu du 17e arrondissement, il s’est prononcé cet été pour un péage urbain à Paris.
Dans une tribune publiée par Le Monde voici quelques jours, M. Coudert se montrait favorable à « des tours de grande qualité architecturale et écologique mêlant logements, bureaux, services collectifs (restauration, garde d'enfants, …) sur des terrains périphériques comme les Batignolles ou Masséna ». Mais, dans un entretien au JDD de samedi, il indique : «Je pars en croisade sur les Batignolles, où je suis élu. Car Bertrand Delanoë est en train d’installer une cité de banlieue le long du périphérique. On refait le Val Fourré ou Grigny, un nouveau ghetto, une bombe en puissance ! La mairie de Paris prévoit de construire 55% de logements sociaux, répartis dans une dizaine de tours. Il avait pourtant l’opportunité de faire un quartier d’affaires, de logements, de complexes culturels et sportifs, un site futuriste, novateur, expérimental sur un plan architectural et écologique, comme à Londres ou à Berlin».
A cinq jours près, deux avis en apparence très divers… Et le secrétaire général du Parti radical valoisien sur Paris d’indiquer qu’il organise lundi soir 30 novembre « une "soirée politique" au Mood, une boite des Champs-Elysées. Elle devrait marquer le renouveau du Parti Radical dont je viens de prendre le secrétariat général. Il y aura une table-ronde un peu punchy, animée par André Berkoff, sur le thème: "Que sont devenus les Parisiens en 30 ans?" La soirée sera mixée par Ariel Wizman » (lire ICI, sur le blogue des militants historiques de l’UMP du 20e).
Pour qui aura lu les deux publications, celle du Monde et celle du Journal du dimanche, le côté «punchy» devrait sauter aux yeux, en effet.
Thierry Coudert est également le directeur général de l’Etablissement de Préparation et de Réponse aux Urgences Sanitaires (EPRUS), organisme pharmaceutique créé dès l’arivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir et qui a pour objet de gérer les risques sanitaires majeurs.
C’est tout naturellement à ce titre que M. Coudert a signé les contrats relatifs au vaccin contre la grippe A (H1N1), dont les montant ont été soulevés par un député (pour un manque de clarté) et dont une clause fait que les laboratoires ne sont pas responsables des effets secondaires de la vaccination.
Après une enquête des journalistes du Point et une intervention à l’Assemblée nationale du député socialiste Gérard Bapt (médecin de son état et rapporteur spécial du budget de la sécu), on avait (enfin) appris d’une part que les laboratoires étaient protégés par le gouvernement français de toute poursuite éventuelle de la part d’une personne qui aurait été vaccinée en France, et d’autre part que les vaccins avaient coûté moins cher qu’annoncé par le gouvernement (lire ici). Si la deuxième information (qui relève d’un calcul de TVA) est une bonne nouvelle, le député Bapt s’étonnait que l’on n’en parlât point, dans un climat général de suspicion. Quand à la première information, Mme Bachelot tenta à plusieurs reprises de dire qu’il était normal de procéder ainsi, il n’en reste pas moins que personne ne connaît de précédent dans l’histoire de l’indutrie pharmaceutique en France.
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