Par 108 voix pour et 41 contre, un mouvement de grève a été voté à la rédaction du Parisien jeudi soir. Le quotidien, ainsi que l’édition nationale Aujourd’hui-en-France, ne paraîtront pas ce vendredi 27 novembre. Trente-cinq emplois sont menacés par la refonte rédactionnelle.
Lors d'un comité d’entreprise (CE) extraordinaire qui s'est tenu jeudi, la direction du quotidien francilien a annoncé l'ouverture d'un guichet de 35 départs volontaires, dont 25 journalistes, accompagné d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) sur les deux journaux. La rédaction compte deux cents journalistes. Les dix autres départs doivent concerner l'encadrement et les emplois administratifs.
Un prochain CE doit se tenir le 14 décembre, avec à la clef des négociations « à conditions favorables » pour ces départs. Dans les grandes lignes, le « plan 2010 » prévoit que les salariés seront licenciés économiques. Une restructuration des éditions de Paris et de petite couronne est à l’étude pour début 2010 et une pour les départements de la grande couronne (Oise, Val d'Oise, Seine et Marne, Yvelines et Essonne) au lendemain des élections régionales. Une nouvelle formule doit voir le jour début 2010, avec une pagination revue à la hausse. Cette pagination quotidienne ne serait toutefois pas fixée quotidiennement de façon systématique, mais basée sur une moyenne de 48 pages au lieu de 32, qui est le nombre (fixe, lui, hors événements particuliers) de pages actuelles du quotidien dans sa version francilienne.
Le journal dirigé par Marie-Odile Amaury (veuve de Philipe Amaury) aurait perdu près de 10M€ en 2008, et vu son chiffre d’affaires
publicitaires baisser de 10 % au premier semestre 2009. Les ventes sont en
recul, notait Le Monde mi-novembre lorsque l’on évoquait une centaine de départs.
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