L’association de cinéma de quartier Belleville en vue(s) organise, ce samedi 21 novembre, dans le cadre de son mois du doc, une après-midi autour de Georges Perec, figure du 20e arrondissement (il a passé son enfance rue Vilin), à partir de 14h, avec trois projections au Carré de Baudouin.
• 14h : Perec et la ville En remontant la rue Vilin de Robert Bober (1992 - France - 48 min) :
Sur le flanc de
Ménilmontant, la rue Vilin partait de la rue des Couronnes et, traçant sur 43
mètres une sorte de S inversé, débouchait sur la rue Piat par un escalier
abrupt au sommet duquel on découvrait le plus beau panorama de la ville. C’est
l’un des douze lieux parisiens dont Georges Perec avait, en 1969, projeté de
décrire, douze ans durant, le devenir.
La rue Vilin n’est plus. À
son emplacement se trouve désormais un vaste espace vert. Classée en 1863, elle
avait, environ un siècle plus tard, été déclarée îlot insalubre. Et le 4 mars
1982, le lendemain même de la mort de Perec, la pioche des démolisseurs
achevait de la démolir, abattant notamment le n° 24 où l’écrivain avait
passé les six premières années de sa vie et où sa mère, déportée à Auschwitz en
1942, tenait un salon de coiffure. Le film de Robert Bober, à l’aide de quelque
500 photographies prises sur des décennies, en la reliant à l’œuvre et à la
biographie de Perec, tente de dégager l’un des ressorts de sa démarche
littéraire : nommer pour sauver de l’oubli, écrire pour témoigner de ce
qui fut, « arracher quelques bribes précieuses au vide qui se
creuse ». Ce film est ressorti dans les coffrets vidéo Autour du 1er Mai.
• 15h : Perec et le cinéma La vie filmée 1930-1934 de Michel Pamart et Claude Ventura (1975 - France - 52 min) :
Georges Perec commente avec humour et sensibilité des images d’amateurs tournées au début des années 1930, témoignages d’une vie à la campagne et d’un Paris aujourd’hui disparus. Un numéro de la célèbre série télévisée des années 1970 produite par Jean Baronnet à partir des films de cinéastes amateurs, retraçant la vie des Français du début du siècle aux années 1950.
• 16h15 : (D’) après Perec Rue de Crimée de Eric Watt (2005 - France - 1h20min) :
Dédié à Georges Perec, ce film dresse l’inventaire des gens et des boutiques rencontrés le long de la rue de Crimée dans le 19e arrondissement.
Samedi 21 novembre de 14h à 18h Pavillon Carré de Baudouin, 119-121, rue de Ménilmontant, 75020 Paris, métro Ménilmontant ou Gambetta, bus 26 et 96, arrêts Pyrénées/Ménilmontant, entrée libre.
è A l’approche des fêtes de fin d’année, il n’est pas
inutile de signaler la bonne idée de Payot de rééditer Quelques-unes des choses qu'il faudrait tout de même
que je fasse, ouvrage de 44p., à lire à partir de six ans, auquel
Télérama vient de consacrer une notule, et qui vaut en France 18€TTC.
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