Dans l’affaire Clearstream, où le président de la
République, garant des institutions, ancien président du conseil supérieur de la magistrature (il ne l'est plus depuis la réforme de juillet 2008) est partie civile, un ancien Premier ministre, on le sait, comparaîtra devant les
juges. Il s’agit bien sûr de Dominique de Villepin. Mais son prédécesseur sera
appelé comme témoin par une autre partie civile, indique Pascal Junghans dans
La Tribune…
En avril 2008, Dominique Ambiel a publié Qui veut la peau du président ? (Denoël). Un roman avec un contrat
d’armement, une séduisante ministre de la Justice (amie de l’ex-épouse du
président), un industriel mécène, et… le président
Jean-Pierre Raffarin est cité par son ancien collaborateur, le producteur de télé Dominique Ambiel. Dans les premiers listings, le nom de Dominique Ambiel figurait. Dans les suivants, il n’existait pas. Entre les
deux, ce dernier aura été interpellé, en avril 2004, en compagnie d’une
prostituée roumaine, mineure et sans-papiers. Ce dont le producteur de Fort
Boyard s’expliquera en 2005 dans l’ouvrage « Fort Matignon, Pouvoirs, coulisses et manipulations » (Plon), avec la certitude qu’il s’agit d’un « coup » de l’ancien ministre de
l’Intérieur. « En moins d’un mois, je passe
des lambris dorés de la rue de Valois à un petit bureau de trois mètres sur
trois », écrivait-il entre autres, après avoir expliqué dans quelle circonstances il avait écrit au procureur de la République (d’autres extraits sur le site de Denis Touret).
L’histoire est à lire ici, ainsi que des commentaires de lecteurs. Le même jour, Pascal Junghans publiait ce développement sur son blogue.
è Une chronologie de l'affaire Clearstream, de l’ouverture d’une information en 2001 à l’été 2007, deux mois
après l’installlation de Nicolas Sarkozy à l’Elysée.
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