Le cent francs, ça paie encore…
Au 31 décembre 2008, 12,06 millions de billets de 100 FF de type « Delacroix » étaient encore en circulation, selon un communiqué de la Banque de France en date du 14 janvier. La bagatelle de 183,853 millions d’euros, qui, en temps de crise, rentre en douce dans les poches de l’Etat si personne ne cherche à changer ce qui lui reste contre des euros. Car il ne reste que jusqu’à ce soir minuit pour ce type de billets… et l'affluence n'a pas été forte ces derniers jours dans les succursales de la Banque de France.
Le « Delacroix » avec La Liberté guidant le peuple a été mis en circulation sous Valéry Giscard d’Estaing (l’imprimerie de Chamalières était dans son fief électoral, présentement occupé par son fils Louis). 7,4 milliards de billets de ce type ont été mis en circulation de 1979 à 1997. Certains ont pu être perdus (incendie, passage inopiné en machine à laver…), d’autres ont pu partir comme souvenirs chez des touristes, mais, selon les spécialistes, le marché de la collection, pour ce billet précis, n’est pas intéressant.
Les agences de la Banque de France étant fermées à cette heure-ci, il est possible désormais de procéder à des échanges par courrier, à condition :
• que les envois soient effectués en recommandé (ou en valeur déclarée s’ils sont supérieurs à 3 000 FF, soit trente billets), en respectant les normes postales du pays d'expédition ;
• de ne mettre dans l’enveloppe que des billets en francs, dans la limite de 5 000 € (327 billets de cent francs font 4 985,08 €, 328 billets dépassent de trente-deux centimes la somme autorisée et peuvent être considérés perdus !) ;
• que le nom et l'adresse du destinataire soit clairement indiqués.
La contre-valeur en euros, sur la base de 15,24 € par billet (arrondie au multiple de cinq euros inférieur), sera renvoyée en billets en euros (en valeur déclarée) à l'adresse indiquée par l'expéditeur.
La correspondance doit être adressée avant minuit, le cachet de la pote faisant foi, à :
Banque de France
DGAFP - Service 18
10, boulevard Duclaux
63407 Chamalières Cedex
Dans la semaine, le gouvernement ne devrait pas manquer de communiquer (sauf erreur ou omission, dit-on en termes bancaires) sur cette petite « cagnotte », certes prévisible depuis un mois, mais mise discrètement de côté.
⇒ Il reste jusqu’au 17 février 2012 pour échanger 3,56 millions de billets de 500FF « Pierre et Marie Curie », 7,68 millions de billets de 200FF « Gustave Eiffel », 6,04 millions de billets de 100FF « Cézanne », 5,15 millions de billets de 50FF « Saint Exupery » et 5,69 millions de billets de 20FF « Debussy » (chiffres estimés par la Banque de France au 31 décembre 2008).
les gens ont eu 8 ans pour changer leurs francs ! l'Etat n'est quand même pas responsable de la négligeance de certains ou du pessimisme des autres ou de l'âme collectionneuse des nostalgiques…
régulièrement, depuis des années, on a des messages incitant à changer les francs… ce n'est pas un scoop qu'il y ait une date butoir ! je pensais même que c'était déjà périmé…
Rédigé par : PUPUCE | 01/02/2009 à 11h45
huit ans ?
certaines valeurs ont eu une durée de vie beaucoup plus courte.
lors de l'introduction de l'euro dans nos porte-monnaie, le 01/01/2002, avec, POUR LA FRANCE METROPOLITAINE, pas de pièces de monnaie en francs au 17/02/02, un calendrier-échéancier avait été fixé, s'étalant sur dix ans.
ce que je voulais souligner, c'est que l'Etat se met 184M€ dans la poche (ou presque) sans rien faire, en période de crise.
parmi les autres billets encore échangeables avant 2012, certains on de la valeur, d'autres pas. le Delacroix (à part les premiers de 1979) n'a pas grande valeur, car il a été trop tiré.
Rédigé par : Fabien | 01/02/2009 à 12h20
c'est vrai que les Euros n'inspireront sans doute pas les collectionneurs, beaucoup trop laids !
on verra avec les Pierre et Marie Curie, très moches eux aussi.
et dans les autres pays européens ils en sont où par rapport à nous sur le sujet ?
Rédigé par : André974 | 01/02/2009 à 13h55
Je n'en sais rien André… Mais dans certains pays la « bascule » a eu lieu du jour au lendemain, soit à effet immédiat, soit avec quelques mois ou années de délai.
Je ne sais pas si d'autres pays que la France, spécialiste des monnaies comme des timbres-poste, ont à ce point échelonné la remise des devises. Car si au total ce sont dix ans, certains billets ont eu une vie plus courte que d'autres.
Rédigé par : Fabien | 01/02/2009 à 18h01