« Ouvrir une école, c’est fermer une prison... », disait Victor Hugo voici près de deux siècles. Aujourd’hui, l’inverse est inscrit au fronton de la mairie du 20e arrondissement. Et une douzaine d’écoles, de la maternelle Ménilmontant occupée à diverses primaires de l’arrondissement sont concernées (au moins). Cet après-midi, plusieurs cortèges se forment, en direction de la mairie. Les enseignants s'organisent, eux aussi…
La mobilisation des parents grandit, et la liste des écoles s’allonge.Parce que « le gouvernement refuse de répondre aux revendications des enseignants et des parents d’élèves et agit sans concertation [et] cherche à (…) diviser par la mise en place d’un service minimum », les parents de la maternelle Ménilmontant, des écoles Couronnes, Mouraud, Tourelles, Lesseps,… partiront chacune des établissements où leurs enfants son scolarisés, vers 16h30, pour aller en cortège jusqu’à la mairie du 20e (6, place Gambetta), où ils doivent se réunir en assemblée générale jusqu’à 20 heures.
Ils s’élèvent ainsi contre des mesures du projet de loi Darcos, et notamment :
⇒ des « nouveaux programmes, rédigés dans un esprit passéiste, en dépit de l’avis des chercheurs, des propositions des enseignants, des prises de position des syndicats et mouvements pédagogiques : l’enfant n’est plus au cœur du système éducatif » ;
⇒ des « évaluations publiques des élèves, mettant en concurrence les écoles » ;
⇒ la diminution du nombre de postes d’enseignants ;
⇒ le risque de « suppression des réseaux d’aide, médecine scolaire » ;
⇒ le « fichage des élèves » par le système Base-Elèves ;
⇒ l’autorisation d’enseignements séparés entre les filles et les garçons, qu’ils considèrent comme « une loi adoptée en douce » le 15 mai.
D’ores et déjà est prévue la semaine prochaine la Nuit des écoles, où des parents des écoles de toute la France peuvent s’inscrire (l’Est parisien a commencé…).
Du côté des enseignants, il se passe ceci.
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