Jean-Luc Romero critique à l’endroit de la « majorité actuelle »
Jean-Luc Romero, conseiller régional francilien du groupe Majorité présidentielle (Paris 12e), qui a eu un long parcours au RPR puis à l’UMP, n’a pas renouvelé sa carte de l’UMP pour 2008. Depuis le mois dernier, il n’est plus président du jeune parti politique Aujourd’hui Autrement, fondé en 2004 avec Brigitte Lahaie et Philippe Lohéac. Aujourd’hui, dans l’édition en ligne de Libération, il s’insurge contre la politique gouvernementale, après s’être exprimé ce matin sur France Info : un homosexuel de 37 ans a été déchu de sa nationalité française. Apparemment, son seul tort est d’avoir épousé un néerlandais.
Jean-Luc Romero, « la droite décomplexée l'emporte sur la droite ouverte »
Né à Lorient il y a 37 ans, Frédéric Minvielle vient de perdre sa nationalité française. Sa faute : s'être marié avec un homme aux Pays-Bas puis avoir obtenu la nationalité néerlandaise. Une convention signée entre les deux pays stipule en effet que tout ressortissant étranger qui obtient la nationalité de l'autre pays perd la première… sauf s'il est marié. Et pour l'Etat français, Frédéric Minvielle est célibataire. Pour Jean-Luc Romero, cette affaire prouve l'immobilisme de la majorité actuelle sur les questions sociétales.
Quelle est votre réaction par rapport à l'histoire de Frédéric Minvielle, déchu de sa nationalité française après avoir épousé un néerlandais ?
Je suis stupéfait. Je ne connaissais pas cette convention de 1985, qui n'a été revue qu'en 1996 ! Je ne comprends pas pourquoi elle n'a jamais été changée, alors qu'elle est clairement discriminatoire. D'autre part, j'ai été pantois de voire l'application qui en a été faite. Il y a eu beaucoup de zèle de la part du consulat pour retirer la nationalité française. Je trouve ça très curieux.
Pour vous, ce n'est pas un simple dysfonctionnement administratif ?
Non, c'est très symptomatique du comportement de la majorité actuelle. En ce moment, il y a deux tendances. Celle qu'on entend, c'est la majorité la plus dure. C'est la position de Christine Boutin, très conservatrice sur les questions de société. Dans la majorité, il y a aussi des gens plus ouverts, comme Roselyne Bachelot ou Nadine Morano. Mais cette tendance est trop timide et préfère zapper sur ces questions là. C'est la droite décomplexée qui l'emporte sur la droite ouverte.
Êtes-vous déçu par la majorité ?
J'ai pris mes distances depuis quelques temps. Il y a eu l'investiture aux municipales de Christian Vanneste, condamné pour propos homophobes et puis le logiciel Ardoise, qui fichait les homosexuels. On est revenu dessus mais seulement sous la pression des associations. D'ailleurs, cela ne concerne pas seulement les droits des homosexuels mais les questions de société en général, comme sur l'euthanasie. Dans ce domaine, la majorité préfère laisser trainer jusqu'au moment où on arrive à des cafouillages. Elle évite ces questions en se disant qu'elles ne sont pas essentielles. A mon avis, c'est une grave erreur. Du coup, rien n'avance. On se retrouve avec des positions ultra-conservatrices, en décalage avec l'évolution des français.
L'affaire de Frédéric Minvielle pourrait-elle susciter une prise de conscience ?
Cette histoire prouve qu'aujourd'hui le PACS ne suffit pas puisque ce type de situations extrêmes peut arriver. Si elle devient médiatique, elle fera peut-être bouger le gouvernement. Car là, personne ne peut trouver ça normal. C'est clairement discriminatoire puisque s'il avait été hétérosexuel, il aurait eu la double nationalité. C'est une rupture de l'égalité liée à l'orientation sexuelle. En terme militant, il y a une vraie brèche.
Raphaëlle Remande, pour Libération.fr, photo D.R.
⇒ L’interview audio de Jean-Luc Romero sur France Info
⇒ Le communiqué de presse de Jean-Luc Romero
je comprends l'amertume de JL Romero, sa rancœur vis-à-vis de l'UMP (y en a d'autres dans le même cas), le sentiment de bêtise devant cette situation ubuesque… mais je ne crois pas qu'on puisse (pour une fois) coller ça sur le dos de Sarkozy… les lois sont antérieures à l'ère Sarko !
par contre le fameux "cas par cas"…
le vrai problème est la reconnaissance du mariage homosexuel…
Rédigé par : l'affreuse UMP | 02/05/2008 à 21h12
Selon la convention entre la France et les Pays-Bas en vigueur depuis 1985 et modifiée par deux fois (en 1993 et en 1996), un ressortissant d'un des deux pays acquérant la nationalité de l'autre perd sa nationalité d'origine SAUF « en cas de mariage et de volonté expresse de conserver sa nationalité initiale. »
Il suffirait de modifier la phrase du texte par : « en cas de mariage et/ou de volonté expresse de conserver sa nationalité initiale ».
Puisque le mariage, notre président n'a pas prévu cela dans son programme :
http://www.u-m-p.org/propositions/index.php?id=mariage_homosexuel
à moins qu'il ne change d'avis, une fois de plus.
Rédigé par : Le ouaibemaître | 03/05/2008 à 00h33
"Il suffirait de modifier la phrase du texte par : « en cas de mariage et/ou de volonté expresse de conserver sa nationalité initiale »."
…ouais, il suffirait…
la vie d'un homme peut basculer pour un "/ou"… ça fait peur !
Rédigé par : l'affreuse UMP | 03/05/2008 à 10h50
Le Quai d'Orsay y travaille :
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=12881
et comme l'intéressé l'explique dans les colonnes du Monde, il tient à sa nationalité française. Qu'il devrait pouvoir retrouver en 2009 (donc il votera comme néerlandais aux européennes…).
Rédigé par : Le ouaibemaître | 03/05/2008 à 13h48
Des vérités qui dérangent certains hauts fonctionnaires de la Mairie de Paris. Voilà ce qui se passe réellement dans certains services de la Ville de Paris, des Agents qui signalent depuis bientôt dix ans par des rapports, des plaintes déposées à la police, le prosélytisme sur le lieux et temps de travail, le harcèlement, la discrimination qu’ils subissent. La Mairie de Paris, alertée, reste sourde et aveugle, des agents ont été menacée dans leurs vies familiales et professionnelles, certains sont en dépression depuis plus d’un an d’autres en très grande détresse. Qu’a fait la Maire de Paris ? Pourtant saisi du dossier, Qu’a fait le service de la Médiation de la Ville de Paris ? Pourtant saisi du dossier. Qu’a fait la Direction des Ressources Humaines ? Pourtant saisi du dossier. Qu’a fait cette cellule Discrimination Harcèlement ? Pourtant elle aussi saisi du dossier. Qu’a fait cette Direction ? Là aussi saisi du dossier. Rien n’a été fait depuis 2001 à part des enquêtes à charge contre ceux qui dénoncent, et ce malgré la loi de protection du fonctionnaire.
Une enquête a été instruite à charge sur proposition d’une Direction contre les victimes de (prosélytisme sur le lieu et temps de travail). Suite à des témoignages, des agents vont être jugés par un conseil de discipline plus que douteux où siègent des membres d’un syndicat maison qui sont parti prenantes dans cette affaire. Certains agents auditionnés par cette Direction complice ont remis en cause les témoignages apportés par les victimes au moyen de tracts diffamatoires. (Traitant certains agents de Gestapo et de Kommandantur) Un syndicat parisien a demandé l’annulation de ce conseil, pour plusieurs motifs : ce conseil de Discipline ne peut être juge et partie, les dossiers des victimes parsemés de signes distinctifs
La Mairie de Paris reste silencieuse pour ces fonctionnaires victimes de ces pratiques, alors qu’une élue de cette administration mais en garde les Parisiennes et les Parisiens de la dangerosité de certains de ces mouvements.
Merci de bien vouloir nous communiquer vos remarques à ce sujet.
Que faites-vous contre le prosélytisme d'un mouvement anti Homo qui est soutenu par un syndicat maison ?
Rédigé par : Le Pitbull | 29/10/2008 à 22h27
Je ne peux personnellement pas faire grand-chose, n'étant que journaliste, à part héberger une tribune de votre part…
Vous avez à cet effet, colonne de gauche en haut, une ligne "Ecrivez-moi".
Rédigé par : Le ouaibemaître | 29/10/2008 à 22h37