Trois mois de prison ferme pour avoir agressé un jeune juif
Un homme de 25 ans a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Paris à neuf mois d'emprisonnement, dont trois mois ferme, pour avoir agressé un jeune homme de confession juive, fin juillet à Paris.
Le tribunal qui a condamné Nizar Ouedrani, incarcéré depuis cinq semaines, a retenu le caractère antisémite de l'agression à l'encontre de Yossef Zekri, 24 ans, présent à l'audience, un bras encore dans le plâtre et coiffé d'une kippa.
Le 21 juillet au soir, selon les dires de la victime, c'est ce même signe d'appartenance religieuse qui avait provoqué l'agression commise à l'aide d'un composant métallique d'aspirateur et assortie de l'insulte « sale juif » plusieurs fois répétée.
Yossef Zekri traversait une rue du 19e arrondissement accompagné de son beau-frère également en tenue orthodoxe et d'un enfant de trois ans, en direction d'une synagogue voisine, lorsque M. Ouedrani, au volant d'une voiture, a klaxonné pour qu'ils accélèrent le pas.
C'est le geste de M. Zekri demandant au conducteur de se calmer qui aurait été l'élément déclencheur de « violences extrêmement graves », selon les termes de la vice-procureure, Danièle Mirabel. M. Ouedrani est alors descendu de son véhicule pour en venir aux mains avec M. Zekri.
« Au départ on a un automobiliste au comportement de chauffard puis ça a très vite ça dégénéré et il a été jusqu'à prononcer des mots ignobles », a déclaré Mme Mirabel, avant de requérir un an de prison assorti pour partie du sursis.
Dans son réquisitoire elle s'est appuyée sur la déposition « particulièrement précise » d'un témoin ayant décrit l'attitude agressive de M. Ouedrani mais a aussi estimé qu'il fallait reconnaître que ce gérant n'avait jusqu'alors jamais eu affaire à la justice.
A l'issue de l'audience les avocats des parties civiles, dont celui de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), se sont dits satisfaits par le jugement.
De son côté, Sammy Ghozlan, responsable du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme, s'est dit « satisfait » de ce jugement « exemplaire et dissuasif », dans une déclaration à l'AFP.
© AFP du 28 août
Note du ouaibemaître :
M. Sammy Ghozlan était également intervenu début août dans le cas de Mme Brigitte Abitbol, à qui l’on demandait de prouver sa religion juive afin qu’elle obtienne des papiers d’identité français, appliquant stricto sensu le décret Crémieux de… 1870.
Ce n'est pas tout à fait pareil mais, en novembre 2000, ma femme, née en France, dont les parents étaient Portugais et habitant sans interruption en France depuis 1948, a eu les pires difficultés à faire « renouveler » sa carte d'identité .
L'administration lui a demandé de prouver sa nationalité française, preuves de scolarités, ancienne carte d'identité, carte d'électeur, attestation de domicile, fournies, sous le double prétexte de la nationalité de ses parents et d'un précédent mariage en 1976 avec un français, Breton d'origine, le nom étant au dire de la fonctionnaire à « consonance étrangère » à savoir Moallic ("petit chauve" en breton).
Devant l'insupportable bêtise des employées du greffe qui, à bout d'arguments, preuve étant faite de l'origine bretonne du monsieur (livret de famille à l'appui)demandaient à ma femme d'« apporter la preuve que son ex-mari n'était pas devenu étranger » du fait d'un éventuel et toujours possible mariage à l'étranger antérieur et non transcrit à l'état civil (!) « avec une personne éventuellement étrangère dont il aurait pu prendre la nationalité » et de ce fait rendre ma femme étrangère à son insu du fait des lois ce pays, par son mariage…
Je leur ai alors demandé de bien vouloir étoffer leur demande de me citer les textes à l'appui, d'en prouver le bien fondé, ce qu'ils ont tenté de faire en cherchant dans les textes et codes en leur possession, vainement, le lendemain ils y étaient encore.
Nous avons demandé à rencontrer le greffier en chef : impossible, il était en course pour « acheter des crayons et des gommes », nous a -t- on dit (ça ne s'invente pas).
Estimant que l'on était en plein roman et devant tant d'obstination j'ai déboulé dans le bureau du juge (je le connaissais) pièces dans une main greffier en chef dans l'autre (retrouvé à la papèterie du coin par mes soins) et il a calmé ce petit monde, à la suite de quoi mon épouse à obtenu sa carte d'identité rapidement.
Le Chef greffier a tenté ensuite de se justifier en invoquant « les nombreuses fraudes commises depuis longtemps…», etc.
Rédigé par : André974 | 02/09/2007 à 11h34
André,
• la situation de ton épouse est digne de figurer dans la lettre d'Outre-Quiévrain du Père Ubu :
http://www.pereubu.be/
d'autant que tu précises que c'est en 2000, donc AVANT l'arrivée de M. Sarkozy au ministère de l'Intérieur (2002) et après le départ dudit ministère de Môssieur Charles (1988).
bien que né en France de parents français, je n'ai jusqu'à présent eu des problèmes que sous l'ineffable Pasqua.
que veux-tu ? depuis 1492, mes ancêtres sont tous nés à l'étranger… et l'un de mes quatre grands-parents, que je n'ai jamais connu, est devenu Français par le mariage…
pour ce qui concerne Brigitte Abitbol, il s'agit d'un statut spécifique aux Juifs d'Algérie, mais dont les fonctionnaires eud'police ne faisaient plus usage.
quant à ton greffier en chef, qu'il achète des produits de papeterie est pour le moins utile, on ne sait jamais en cas de coupure du réseau informatique. si l'on t'avait dit qu'il était sorti acheter un ordiateur, tu aurais pu au moins rétorquer qu'il s'agissait d'un mensonge, puisque les achats doivent être validés par Paris…
m'enfin ! mieux vaut en sourire qu'en pleurer… kembé rèd, pa molli !
Rédigé par : Fabien | 02/09/2007 à 13h40