Au 26, avenue du Docteur-Arnold-Netter (12e), la maternité Armand-Trousseau fera ses premiers pas demain dans un bâtiment flambant neuf qui jouxte l'hôpital du même nom et la maternité des Bluets. Ce nouveau complexe hospitalier offre une possibilité d'accueil élargie, de la grossesse sans complication à celle à haut risque. Les deux maternités sont, à cet effet, reliées par deux passerelles de verre. Elles partagent la salle de réveil, le centre de planning familial ainsi que certaines activités médicales. « Nous restons deux maternités autonomes, mais complémentaires », explique le Dr Jean-Louis Benifla, chef du service de gynécologie-obstétrique d'Armand-Trousseau(*).
L'originalité de ce regroupement tient au partenariat entre un hôpital AP-HP et une structure privée participant au service public hospitalier. Ce projet est né en 1999 pour répondre à trois impératifs : doter l'Est parisien d'une maternité de type 3, c'est-à-dire capable d'accueillir les grossesses à risque, restructurer la maternité des Bluets (type 1) et fermer le service gynécologie-obstétrique de l'hôpital Rothschild qui se spécialise en gériatrie. Le choix d'Armand-Trousseau n'a pas été fait au hasard. L'hôpital est en effet spécialisé dans la pédiatrie. La création de ce pôle devenait nécessaire car la natalité parisienne se porte bien, avec plus de 35 000 naissances au sein des établissements de l'AP-HP l'année dernière.
Armand-Trousseau entend devenir un centre de référence en termes de diagnostic anténatal. La maternité mise également sur l'accueil des familles. Un « espace parentèle » a ainsi été imaginé pour recevoir les futurs parents et répondre à leurs interrogations. Le nouveau pôle compte accueillir 5 000 naissances par an.
(*) Pour les nouveau-nés nécessitant une surveillance particulière, une unité kangourou de six lits a été installée. Grâce à cette structure, l'enfant n'est pas séparé de sa mère et tous les soins sont réalisés dans la chambre par une puéricultrice.
© 20 Minutes
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