La LCR refuse que l'Académie fasse retirer les banderoles en soutien aux enfants
L’académie de Paris vient d’envoyer aux directeurs d’école une circulaire afin de faire enlever des frontons les banderoles et les affiches, indique la LCR dans un communiqué mis le 27 avril sur son site.
Il se trouve que ces banderoles sont, pour la plupart, destinées à marquer une solidarité des personnels avec les enfants sans papiers. Elles témoignent de la volonté des enseignants, des personnels de l’éducation, des parents, du réseau RESF de ne pas accepter l’expulsion de ces enfants et de leurs parents. L’académie de Paris qui n’a pas défendu la directrice de l’école rue Rampal (Paris 19e) quand elle était en garde-à-vue au commissariat de ce quartier, fait preuve d’un zèle suspect en voulant interdire la liberté d’expression et bâillonner la solidarité. Les banderoles doivent rester en place, aux frontons des écoles.
La LCR tient à exprimer sa solidarité et son soutien aux écoles, aux personnels et parents d’élèves qui refuseront d’obéir aux ordres de l’académie de Paris.
——————————
Pour la Mairie de Paris, même position
Pas question de toucher aux banderoles de soutien aux sans-papiers accrochées sur une cinquantaine d'écoles parisiennes. Réponse de la Mairie au rectorat, après la circulaire envoyée par le recteur aux directeurs des écoles, leur demandant de les retirer pour « ne pas perturber la neutralité des bureaux de vote ».
Une copie de courrier avait été envoyée aux maires d'arrondissement. « Nous avons vérifié les conditions juridiques et ces banderoles, accrochées en façade des écoles, sont extérieures aux bureaux de vote, explique un collaborateur de Bertrand Delanoë. D'ailleurs, aucun des représentants du Conseil constitutionnel qui ont contrôlé les bureaux lors du premier tour n'a fait la moindre remarque. », lit-on dans l'édition dominicale du Parisien.
Cette circulaire a suscité une vive émotion dans le monde enseignant et parmi les associations de défense des sans-papiers qui ont dénoncé une « manœuvre politicienne de la part du recteur, qui n'a pas à s'occuper des élections ». Une vision partagée par la mairie de Paris, qui « s'étonne de cette démarche alors que ni les élections ni les façades des écoles, qui appartiennent à la mairie, ne sont du domaine du recteur ».
Commentaires