Soutien aux Hôtels réunis

Rassemblement cet après-midi devant la mairie du 20e

Alors qu’il était question hier au Conseil d’arrondissement du 20e du logement social, certains élus ont évoqué le problème des hôtels, dont les Hôtels réunis. Cet après-midi, le Réseau éducation sansfrontières (RESF) appelle à un rassemblement devant la mairie du 20e, de 15 à 17 heures, en soutien aux habitants des Hôtels réunis.

Le Collectif des Hôtels réunis (à l’angle de la rue des Haies et du passage Josseaume) demande depuis septembre 2005 son maintien dans cet hôtel social du quartier de la Réunion, ne voulant pas passer d’un hôtel à l’autre au détriment de la scolarité des enfants et de toute vie normale. Les habitants ont lutté pour leur régularisation, et obtenu satisfaction pour une bonne partie d’entre eux.

Aujourd’hui, ils sont menacés d’expulsion à la suite du conflit qui les oppose au propriétaire. Maintenant que l’hôtel n’est plus considéré comme insalubre, ils demandent :

• Que les services sociaux prennent en charge la situation en attendant un relogement durable, où ils puissent être des locataires « comme tout le monde », comme on leur avait promis. Il se trouve qu'on apprenait au Conseil d'arrondissement d'hier soir que seuls 88 logements très sociaux avaient pu être proposés sur le 20e pour près de 10 500 demandes… et que certaines demandes qui avaient un avis favorable de la Commission de transparence se heurtaient ensuite à des critères trop stricts de la part des bailleurs sociaux. Bien entendu (notamment dans certains rangs de l'UMP), il fut question du coût exorbitant de ces chambres louées au mois par des personnes souvent peu scrupuleuses et payées par la collectivité. De son côté, le sénateur David Assouline estimait qu'il est abusif de demander aux locataires de « gagner trois, voire quatre fois » le montant du loyer, alors que beaucoup de demandeurs de logements, « par dignité », préfèrent avoir un toit "à eux" et se serrer la ceinture sur d'autres budgets…

• Que les organismes spécialisés (CAFDA, APTM) reprennent en charge les résidents qui ne sont pas encore régularisés ;

• Que les derniers d’entre eux qui ne sont pas régularisés le soient.

« La mairie du 20° doit faire entendre sa voix pour que les services sociaux s’occupent de ces habitants, comme c’est leur rôle. », indique RESF, qui ajoute que « Ces habitants, liés au quartier, soutenus par lui, sont unis pour demander le droit effectif d’y vivre en famille. ».

A lire (entre autres…) :

- le sujet publié l’été dernier par le webzine Altérités
- celui du printemps publié dans Africultures

A écouter :

- une intervention de juin 2006 (durée 4 minutes) ICI

A regarder (entre autres…) :

- les reportages photo de Buno Boudjelal pour l’agence photographique VU, consacrés aux Hôtels réunis.

Par ailleurs, dans le cadre de la « semaine d’action » de RESF (du 03 au 11 février), deux dates sont à retenir dans l’Est parisien et une à Montreuil.

• Le mardi 6 février à 8h15

Rassemblement des comités de soutiens du 11e nord, avenue Parmentier entre les rues des Trois-Bornes et de La Fontaine-au-Roi (Métro Parmentier)

• Le mardi 6 février de 19h à 21h

Assemblée générale des comités de soutien du 20e arrondissement.

Pour mettre fin au calvaire des familles « sans papiers » et de leurs enfants, afin de préparer une grande journée d’action et de protestation dans toutes les écoles du 20ème arrondissement, RESF convie les enseignants, les directeurs d’écoles, les parents d’élèves, les comités de soutien des écoles, des collèges et des lycées du 20eme, les citoyens à une assemblée générale le mardi 6 février 2007, de 19h à 21h, salle des mariages de la Mairie du 20ème arrondissement (1er étage), 6, place Gambetta.

• A Montreuil, le 11 février, aura lieu un tournoi de football.

Fabien Abitbol
Photo © Buno Boudjelal (Agence VU)

Comments

[Rédigé par : André]

à 16h50, au M° Reuilly-Diderot, les résidents du foyer de la rue du Retrait (20e) réclamaient « Du chauffage, de l’eau chaude, des cuisines ! » en lisant le communiqué suivant :

Nous venons ici témoigner de la façon dont vit notre foyer et de quelle
manière il est abandonné par l’AFTAM.
Est-il normal que quelqu’un qui paye son loyer se retrouve en plein
hiver sans chauffage et sans eau chaude ?
Un grand nombre de résidents sont aujourd’hui malades à cause du froid.
De plus, depuis le 19 décembre, les cuisines sont fermées.
Plus généralement, notre foyer est très dégradé. Depuis plusieurs années
presque aucun travaux d’entretiens n’ont été réalisés.

Nous, résidents du foyer du retrait, sommes en grève des loyers jusqu'à
ce que :
Le chauffage soit réparé
Qu’il y ait de l’eau chaude
Que les cuisines soient rénovées

Nous voulons aussi que notre foyer soit rénové et remis en bon état.
Nous ne voulons plus des promesses de l’AFTAM !
Nous attendons qu’elle agisse vite !

Les résidents du foyer du retrait.