7ici que ça se passe

Fermeture du XIII : dix interpellations

Le Collectif XIII (page Facebook ici), installé 13 rue d’Enghien, dans le 10e arrondissement,  dans les locaux historiques des agences Gamma-Rapho, Keystone et autres (groupe Eyedea), organisait samedi 27 au soir sa dernière soirée.

«Vu que c'est la dernière, on programme des animations toute la nuit. Vu que c'est la dernière, on ouvre CINQ étages de plus ! Vu que c'est la dernière, on ramène du lourd», avait notamment écrit le Collectif XIII sur Facebook pour annoncer l’événement. Du “lourd”, au point que les voisins ont été amenés à appeler la police, qui a été accueillie par des «jets de projectiles» selon la préfecture de police (PP).

Sur Facebook, sur les plus de dix mille invités, un bon millier avaient confirmé leur présence. Ils étaient «environ 400», selon la police, vers 1h30, lors de l’intervention des forces de l’ordre. La soirée devait durer jusqu’à 5h du matin, mais la PP a sifflé la fin vers 3h, interpellant dix participants pour «incitation à l’émeute» et «jets de projectile» en direction des forces de l’ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes.

En 2007, à la même hauteur de la rue d'Enghien (au n°18), la présence d'un autre locataire avait passablement irrité les riverains, qui avaient créé des blogues de sauvegarde, comme Un charter pour Neuilly ou Rentre chez toi.

Viens à Paris, tu verras Montcuq

Pour la troisième année consécutive le spectacle Montcuq à Paris sera donné, comme son nom l’indique, sur une scène parisienne.

Destinée à promouvoir la chanson à texte, dont le festival tiendra sa septième édition en juillet prochain, cette édition accueillera l’espace d’une soirée des artistes ayant comme point commun d’être déjà montés sur scène à Montcuq.

Sont attendus pour le lundi 29 novembre: le Suisse Pascal Auberson, chanteur (mais aussi comédien, danseur et clown), Michèle Bernard, en marge des grands circuits, Yvan Dautin, tendre et grinçant papa de Clémentine, et Véronique Pestel, poétique et corrosive. La soirée sera présentée par Henri Courseaux, Molière du second rôle 2010, fondateur et président du festival.

Le “vrai” festival, celui de la Chanson à texte de Montcuq, se tiendra du 22 au 24 juillet dans la ville star de l’émission Le Petit rapporteur, où repose Nino Ferrer.

Montcuq à Paris ! - Vingtième théâtre - 7 rue des Plâtrières (20e) – Entrée : 20€ - lundi 29 nov. 2010 à 20 heures

M° Ménilmontant – bus 96 (Rés.01 43 66 01 13)

Géolocalisés par leur victime

Les progrès technologiques aident parfois de façon assez spectaculaire, comme le montre cette histoire tirée de PPrama, l’infolettre hebdomadaire de la préfecture de police de Paris (PP) dans son n°138 du 24 novembre.

Le 19 novembre, un homme de 44 ans, se trouve en terrasse d’un restaurant du 19e arrondissement. Il est abordé par deux jeunes qui, détournant son attention, en profitent pour lui voler son smartphone.

A malin, malin et demi: grâce à une application, il parvient à suivre via Internet, le déplacement de son téléphone, appelle la police et guide, en direct, une équipe de la brigade anti-criminalité du 10e arrondissement (BAC10) depuis la Gare du Nord jusqu’à une voie grande ligne, explique la PP.

Les policiers repèrent alors deux jeunes en train de manipuler un smartphone. Vérification faite: il s’agit bien de celui «pisté» et recherché depuis le 19e arrondissement. Un second appareil est trouvé sur eux (également volé), dont le propriétaire est identifié.

Les deux jeunes, âgés de 16 ans, sont identifiés par les victimes. A l’issue de leur garde à vue, ils ont été remis en liberté avec un rappel à la loi.

Sur le site de la PP: Attention à votre smartphone

L'édition engagée est au Lieu-Dit

Dans le cadre du Panorama de l’édition indépendante engagée, ce mercredi à partir de 18heures, le bar-restaurant Le Lieu-Dit propose, à 20h30, la projection du film-documentaire Mourir, plutôt crever! que Stéphane Mercurio a consacré à son père, le dessinateur Siné (lire ici la présentation faite par l’Humanité).

À 80 ans, Siné ne faiblit pas. Ses rages sont celles de ses 20 ans. Les aller-retours entre passé et présent construisent par petites touches un portrait cohérent d’un homme intègre plein de contradictions. D’un artiste aussi. D’un bon vivant insurgé contre le colonialisme, le capitalisme, l’obscurantisme, le fanatisme, l’intégrisme, les militaires et les curés.

Un film-portrait drolatique et tendre de Siné par sa fille, Stéphane Mercurio «Je l’ai filmé combatif comme je l’avais connu autrefois, ne baissant jamais la garde, n’ayant peur de rien, injuste parfois, de mauvaise foi souvent, mais aussi généreux, tendre, drôle, fragile…», dit-elle.

Le Lieu-Dit, 6, rue Sorbier, 20e, métro Ménilmontant, bus 96

Les locaux du site d'informations Rue89 cambriolés

Les locaux de plusieurs sociétés, dont ceux du site d'informations Rue89, ont été cambriolés dans la nuit de samedi à dimanche dans le 20e arrondissement de Paris, a-t-on appris dimanche de source policière.

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Inaugurée au printemps, Paris Innovation Belleville abrite une vingtaine d'entreprises, rue de l'Est, dans le 20e

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Le deuxième district de police judiciaire (DPJ) a été chargé de l'enquête.

Une quinzaine d'ordinateurs ont été dérobés dans les locaux qui abritent l'équipe rédactionnelle de Rue89. «D'autres sociétés de l'immeuble ont également été visitées», indiquait-on de même source, sans fournir plus de précisions.

Associated Press

Davantage de détails concernant le cambriolage de Rue89.com sur Ménilmontant, mais oui madame…

Philippe Torreton quitte le Conseil de Paris

Dans un communiqué diffusé ce vendredi sur Paris.fr, Bertrand Delanoë explique la décision de l’acteur Philippe Torreton de démissionner du Conseil de Paris. Elu du 9e arrondissement de Paris, Philippe Torreton siégeait au groupe PS et apparentés depuis mars 2008.

«Philippe Torreton m’a fait part de sa décision de démissionner de son mandat d’élu de Paris», écrit Bertrand Delanoë. «Ses contraintes de temps et le fait que désormais il ne réside plus dans la Capitale, l’ont conduit à faire ce choix que je respecte».

Le maire de Paris tient «à redire [sa] gratitude à Philippe Torreton. Les convictions profondes, l’engagement et la vraie générosité de ce grand artiste ont été précieux pour Paris, notamment à travers la mise en place d’une structure d’aide pour les artistes au RSA, dont il a présidé le comité de suivi. Il a donné beaucoup de son temps, de son énergie, de sa créativité, pour le mouvement de notre ville, et en particulier pour la solidarité ».

«Au nom de Paris, et en mon nom personnel, je souhaite donc exprimer à Philippe Torreton, à la fois ma reconnaissance et ma confiance pour les formes à venir de son engagement citoyen», conclut Bertrand Delanoë.

Lors de l’élection présidentielle de 2007, Philippe Torreton s’était engagé auprès de Segolène Royal, la soutenant notamment au cours d’un meeting dans le 11e arrondissement, au Bataclan (vidéo ici, janvier 2007, durée 5 min. 23).

L’année suivante, pour les municipales de 2008, il poursuivait son engagement politique sur la liste conduite par Jacques Bravo (majorité municipale), et devenait conseiller délégué auprès du maire d’arrondissement, Conseiller de Paris, délégué à la citoyenneté, à la lutte contre les discriminations et aux évènements artistiques.

Le 8 juillet 2010, il avait été épinglé par Le Parisien comme étant dans le Top des absentéistes du Conseil de Paris, à égalité avec Christine Lagarde (élue du 12e arrondissement, ministre de l’Economie, dont le principal détracteur, Alexis Corbière,  demande depuis décembre 2009 la démission) et Pierre Lellouche (désormais élu du 8e arrondissement, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes), tous deux du groupe UMPPA, l'UMP parisienne.

Le 6 novembre, sous le titre Philippe Torreton ne vient plus au Conseil de Paris, et publiant un portrait de l’acteur dans Le Maine libre (groupe Ouest-France) du… 16 janvier 2010, Le Daily Neuvième, considéré comme le plus ancien site parisien d’actualités généralistes après Ménilmontant, mais oui madame… rappelait que l’acteur vivait désormais dans la Sarthe, département de prédilection du Premier ministre François Fillon, donné comme prétendant à la Mairie de Paris en 2014 pour l’UMP.

Fabien Abitbol, illustration : capture d’écran du site de la Ville de Paris

Centenaire bon pied bon œil

Alors qu’elle faisait sa sieste dans son appartement du 8e arrondissement, le 12 novembre, une femme de 102 ans a permis l’interpellation de deux cambrioleuses, indique PPrama, l’infolettre de la préfecture de police (PP) dans son édition du 17 novembre.

La centenaire faisait «tranquillement» la sieste lorsqu’elle a été «réveillée par des bruits étranges», explique la police. Se levant, elle faisait quelques pas et apercevait «un grand désordre dans la pièce voisine», qui l’incitait à appeler discrètement le 17, le numéro d’appel d’urgence de la police.

Malgré cela, les deux cambrioleuses l’entendirent et, avec un “butin” de soixante euros, prenaient la fuite «en dévalant les escaliers». Manque de pot pour elles, elles se faisaient interpeller par des policiers de la brigade anti-criminalité de l’arrondissement (BAC) «dès leur sortie de l’immeuble».

Agées de 25 et 36 ans, les deux voleuses, «ont l’habitude d’arpenter les rues parisiennes, planche de radiographie sous le bras afin d’ouvrir les portes d’immeubles, tournevis dans la poche pour pénétrer par effraction dans les appartements et chaussettes aux mains pour éviter de laisser des traces», indique la PP, qui précise qu’elles ont été déférées au Parquet de Paris.

Frédéric Mitterrand aux dix ans du fooding

A l’occasion de la sortie de la nouvelle édition du Guide du Fooding, le mouvement culinaire français Le Fooding («pour l'amour du bel ordinaire et contre l'ennui à table») a organisé lundi soir aux Buttes-Chaumont, dans le 19e arrondissement, sa remise annuelle de prix, en présence de Frédéric Mitterrand.

Néologisme issu de deux mots anglais, "food" pour nourriture et "feeling" pour sentiment/intuition, le «fooding» désigne l'art de manger et de cuisiner «avec appétit de la nouveauté, en rompant avec une vision étriquée de la table». Depuis le début du millénaire, il s'est exporté à New York, Londres, Milan et Barcelone, expliquent les organisateurs.

Divers chefs —défenseurs de la première heure du Fooding— avaient fait le déplacement, et installé leur fourneaux dans des guinguettes, afin de cuisiner en plein air (et à la chandelle) des plats de circonstance : riz rouge de Camargue et légumes racines mêlés, carpaccio de cheval, huîtres de Prat…

Quelques personnalités du show-biz s’étaient associées aux cuisiniers, comme le chanteur Bénabar (pour des tomates farcies avec Jean-François Piège), le rappeur Joey Starr (pour un velouté de lentilles et de haddock fumé avec Bertrand Bluy) ou le chanteur Philippe Katerine, délaissant la banane pour des mojettes cuisinées avec Inaki Aizpitarte.

Le ministre de la Culture a estimé que cette façon «moins empesée» de se nourrir était «une très bonne chose», évoquant son meilleur souvenir à table: «des yaourts bulgares avec des concombres».

La soirée était animée par Arielle Dombasle et Nicolas Bedos (photo), qui ont dévoilé le palmarès 2010. A sa lecture, on note quelques tables régionales, et, pour Paris, essentiellement des restaurants des 10e et 11e arrondissements.

Pour le palmarès complet, cliquer ici.

Parallèlement, l’Unesco décidait de classer au Patrimoine de l’Humanité le repas gastronomique des Français et la diète méditerranéenne, entre autres.

F. A., photo : Le fooding

Faisons un civet ensemble

Pour marquer leur solidarité avec les travailleurs sans papiers qui occupent le Centre national de Histoire de l’Immigration (CNHI, à la Porte Dorée, dans le 12e) des artistes interprèteront dimanche Le cuisinier dit au lapin : faisons un civet ensemble.

Dans le cadre du soutien aux travailleurs sans papiers qui occupent le CNHI, des représentations théâtrales ont régulièrement lieu. Les artistes se produisent bénévolement dans la grande salle du musée, où chacun peut venir participer et marquer ainsi sa solidarité avec les grévistes.

La prochaine représentation aura lieu dimanche 14 novembre à 17heures. Il s’agira d’une création collective du groupe Théâtre de l’Opprimé (GTO), intitulée “Le cuisinier dit au lapin : faisons un civet ensemble”.

Le Groupe de Théâtre de l’Opprimé travaille plus spécifiquement sur les problématiques liées à la recherche d’emploi, indiquait le Réseau Education populaire 93 à l’occasion du festival d’avril 2009. Il anime des ateliers de théâtre de l’opprimé en lien avec les maisons de l’emploi, ou avec les écoles de la deuxième chance. Ces ateliers débouchent sur des théâtres forum, joués devant les populations concernées par les mêmes problématiques que les participants de l’atelier. Les thèmes généralement retenus par les participants sont le racisme à l’embauche, le manque de places en crèche, les problèmes de transports…

Le Groupe de Théâtre de l’Opprimé a aussi créé son propre forum, Le cuisinier dit au lapin : faisons un civet ensemble, sur les problèmes liés au travail salarié. Il aborde par exemple la question très actuelle du travail le dimanche. Ce théâtre forum a été joué durant l’été 2008 en France et en Europe, dans divers festivals de théâtre de l’opprimé ou à l’occasion des célébrations autour de Mai-68.

Le spectacle se déroule en trois temps

• «Prenons un jeune capitaliste» est une scène qui s'inspire du théâtre d'Agit-Prop. Elle décortique le fonctionnement de l'exploitation capitaliste. Pendant qu'un narrateur explique des notions fondamentales telles que “marchandises”, “force de travail”, “plus-value”, des acteurs incarnent les relations entre capitaliste et salarié.

• «Gisèle» raconte l'histoire d'une mère-célibataire qui n'a pas de place en crèche pour son enfant. Son salaire ne lui permet pas de payer une nourrice. Pourtant c'est parce qu'elle travaille qu'elle doit faire garder son enfant.

• «Les vendeurs» Dans cette scène le travail dominical est questionné et deux interrogations sont soulevées : comment gagner plus sans forcement travailler plus ? À qui doit revenir le droit d'organiser la société ?

Tract à télécharger ici

Barack Obama, le documentaire

«Par quel cheminement l'Amérique s'est-elle donné pour président un métis nommé Barack Obama, inconnu du grand public il y a quatre ans à peine ? Fils d'un Africain kenyan et d'une Blanche du Kansas mais surtout fils de l'Amérique, pays à la lourde histoire raciale, Obama allait définir sa propre identité métisse.»

C'est à Chicago que le jeune Barack est venu chercher des réponses. Il y débarque à 24 ans, animateur social dans les quartiers noirs du South Side. C'est dans cette ville qu'il se construira, socialement et politiquement. Roxanne Frias et Perrine Dutreil y ont rencontré ceux qui ont croisé sa route, professeurs, collaborateurs et amis. C'est l'itinéraire politique de Barack Obama, des rues du South Side de Chicago jusqu'à sa course pour la Maison Blanche.

Telle est la présentation de Barack Obama - L'homme que l'on n'attendait pas, documentaire de 2008, de Roxane Frias et Perrine Dutreil, paru en DVD en France le 6 mai 2009, un mois avant la venue du président des Etats-Unis pour célébrer l’anniversaire du Débarquement en Normandie.

Ce documentaire, qui contient des interviews d’anciens collaborateurs de l’actuel président, sera diffusé à la Médiathèque Marguerite-Duras samedi 13 novembre à 15h (115, rue de Bagnolet, dans le 20e arrondissement).

La projection sera suivie d’une rencontre avec Pap Ndiaye, historien, maître de conférences à l'École des hautes études en sciences sociales de Paris. Une partie de ses travaux porte sur diverses questions relatives aux populations noires des Etats-Unis et de France. Il est, par ailleurs, membre du Comité de rédaction de L'Histoire, et l’auteur de divers essais dont La Condition noire : essai sur une minorité française (Calmann-Lévy, 2008) et Les Noirs américains. En marche pour l'égalité (Gallimard, coll. Découvertes, 2009).