Malgré de louables efforts et des interpellations en rafale, le préfet de Paris n’était parvenu, au 1er octobre, qu’à moins de la moitié de l’objectif des 3 670 expulsions assigné par Hortefeux pour 2007. Et encore, sur 1 808 départs, seulement 1 440 sont de « vraies » expulsions forcées.
Car 368 de ces retours au pays, pourtant comptabilisés en expulsions, sont volontaires et… payés !
Un petit magot est en effet versé par l’Agence nationale de l’accueil des étrangers et des migrations (Anaem) : 2 000 € par adulte, 3 500 pour un couple, auxquels s’ajoutent 1 000 € pour un premier enfant et 500 pour les suivants.
Autre bénédiction pour le préfet, ce misérable campement de Bulgares, en bordure de périphérique ! Evacués le 24 octobre, 169 d’entre eux sont montés dans un bus, direction Sofia, avec 153 € en poche, versés au titre de l’aide aux étrangers indigents... « Un joli petit voyage au pays… et ils seront vite de retour ! », prédit un flic parisien.
N’empêche, ça en fait 169 de plus dans les comptes. Pas négligeable, quand ils sont mauvais !
© Le Canard enchaîné du 31 octobre
Commentaires