La 11e édition du JVC Jazz Festival Paris a démarré hier !
Les chanteurs de jazz Kurt Elling (dont des vidéos sont ici) et David Linx, qui donneront chacun un concert à Paris cette semaine, ont, au-delà de leurs horizons éloignés, plusieurs points en commun : leur héritage familial, une certaine audace artistique et leur rapport étroit à la littérature.
Kurt Elling se produira au New Morning (10e) mardi en quartette, David Linx à La Cigale (18e) vendredi en big band.
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Fils de Elias Gistelinck (1935-2005), compositeur, trompettiste, producteur à la RTB et initiateur du bisannuel festival Jazz Middelheim d’Anvers, David Linx a grandi dans un environnement pour le moins favorable à la musique… Sans compter le reste de son héritage culturel.
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Elling, 40 ans, Américain de Chicago, et Linx (site ici, profil MySpace là), belge francophone de 42 ans, sont tombés tôt dans le bain de la musique. Le premier a grandi avec les lieders que chantait son père chef de chœur avant de se passionner pour le jazz et s'aguerrir en écumant les clubs de Chicago alors qu'il était étudiant. Le second a grandi dans les jupes de Betty Carter, Sarah Vaughan ou d'autres ladies du jazz, que son père invitait au festival de Middelheim (voir ici le site flamand du festival), dont il était le directeur. « J'ai appris à chanter dès l'âge de six ans, en écoutant les disques d'Ella Fitzgerald », dit-il.
Ils partagent la même passion pour la littérature. Fasciné par la beat generation, mouvement sur lequel Elisabeth Guigou avait, en 1969, rédigé un mémoire à l’Université de Montpellier, Elling chante souvent des extraits d'écrivains tels Roethke, Rilke ou Withman (dont Feuilles d’herbe est disponible ici). Linx, lui, a enregistré un double album avec le romancier noir américain James Baldwin. Eclos au début des années 90, ils dessinent depuis une carrière combinant audace et respect des standards. Sur son nouvel album, "Nightmoves", le timbre de baryton de Kurt Elling émerveille toujours. Son « truc » : retranscrire au chant d'anciens chorus de ses saxophonistes préférés. Le Brussels Jazz Orchestra accompagne David Linx, baryton-ténor, sur son dernier opus, "Changing Faces".
Et, jeudi 18, journée de grève des transports, le jeune nigérian Seun Kuti, le fils le plus jeune et le plus digne de son père, Fela Anipulako Ransome Kuti, comme l’indique cette dépêche, se produira (aussi à La Cigale), dans le cadre du « JVC Jazz Festival ».
F. A., avec AFP, Photo © Médiathèque de la Cité de la musique
⇒ New Morning
7-9 Rue des Petites Ecuries, 10e
tél. : 01 45 23 51 41
Ouverture 20h, concert 21h
⇒ La Cigale
120, bd Rochechouart, 18e
tél. : 01 49 25 81 75
⇒ Location dans les points de vente habituels (FNAC, Virgin, Auchan, Extrapole, Carrefour, Galères Lafayette, Printemps…)
⇒ Le programme complet et tous les renseignements pratiques du JVC Jazz Festival de cette année sont ICI.
⇒ A écouter : le dernier opus de la série Cabu Jazz (chez Nocturne).
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