Son compagnon figure dans les listings de l’Affaire Clearstream
Après la mise en cause de l’ancien Premier ministre M. Dominique Galouzeau de Villepin dans le cadre de l’Affaire Clearstream, Mme Michèle Alliot-Marie, ancien ministre de la Défense et actuelle ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer, était ce matin invitée sur LCI par Christophe Barbier. Elle s’est dit « prête » à témoigner si les juges souhaitent l’entendre. Avant-hier, M. Villepin avait lui-même annoncé sa prochaine convocation, et son avocat avait précisé à l’AFP que ce serait pour le 27 juillet.
« Dans ce dossier, j'ai toujours essayé d'aider au maximum la justice », a rappelé Mme Alliot-Marie, ajoutant : « J'ai autorisé des perquisitions, j'ai déclassifié au-delà de ce qu'avait dit d'ailleurs la commission du secret-défense des documents classifiés. J'ai témoigné sur des documents quand on me l'a demandé ».
« J'ai toutes les raisons de souhaiter savoir réellement quelle est la réalité », a ajouté l’actuelle ministre de l'Intérieur et de l’Outre-mer, rappelant que son conjoint, le député des Hauts-de-Seine Patrick Ollier, gaulliste depuis son enfance, (un temps président de l’Assemblée nationale), figurait dans les fameux listings de l'affaire. Cette élection au « perchoir » de l'Assemblée était ressentie comme un lot de consolation pour POM, qui, « par amour » laissait une place à MAM au gouvernement.
« Je serais prête effectivement à témoigner si les juges me le demandent sur des faits nouveaux. Aujourd'hui, ça n'est pas le cas », a précisé Michèle Alliot-Marie.
En novembre 2006, Mme Alliot-Marie avait été entendue, comme annoncé sur son propre blogue deux jours avant une audition qui avait duré douze heures.
Les faux listings de comptes ainsi que des courriers, adressés au printemps 2004 au juge Renaud van Ruymbeke, accusaient - à tort semble-t-il - des industriels, des politiques (dont Nicolas Sarkozy), et des membres des services de renseignement d'avoir touché des pots-de-vin dans la vente de frégates militaires françaises à Taïwan il y a plus de quinze ans.
Publiant une dépêche de l’Associated Press le vendredi 13 octobre 2006, le quotidien taiwanais « Taïpei soir » (principal concurrent de Radio Taïwan International), avait annoncé que l’enquête sur les rétrocommissions était close. Celle sur les faux listings, elle, ne l’est pas…
André Léger
Dessin © Placide
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