L'ex-Premier ministre Dominique de Villepin est mis en cause dans l'affaire Clearstream par une expertise judiciaire sur l'ordinateur du général Philippe Rondot, figure centrale du dossier interrogé mercredi comme témoin assisté, a-t-on appris mercredi de sources proches du dossier.
L'expertise versée au dossier le 27 juin révèle des éléments qui n'avaient pas été versés dans la procédure jusqu'alors. Ces éléments étaient renfermés dans l'ordinateur portable de l'ancien militaire, une machine dans laquelle sa secrétaire lui transférait tous ses courriers.
Ces éléments désignent notamment l'ex-chef du gouvernement comme étant à l'origine de la rencontre secrète en 2004 entre Jean-Louis Gergorin et le juge Renaud van Ruymbeke qui devait recevoir par la suite, anonymement, mais en réalité de la part de M. Gergorin, des listings Clearstream truqués.
Selon l'une des sources proches du dossier, l'envoi des listings à la justice est évoquée dans une « note informatique » du général comme une idée émanant de l'ex-premier ministre.
Dans ces listings figuraient des noms et des numéros de comptes de personnalités, dont Nicolas Sarkozy, censées avoir touché de l'argent en marge de la vente des frégates de Taïwan en 1991, sur des comptes à l'étranger répertoriés chez Clearstream au Luxembourg.
Mercredi, le général Rondot, qui a été interrogé pendant près d'une dizaine d'heures par les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons a répondu aux questions des juges sur le contenu de cet ordinateur.
© AFP
Dessin extrait des archives de Placide
Lire également, dans La Tribune en ligne, la version de l’Associated Press, qui se décharge sur la radio de service public France-Info, ainsi que la version longue de France 2.
Commentaires