Le bilan des manifestations qui ont suivi la présidentielle est lourd
Les élus non inscrits, les élus MRC (Mouvement républicain et citoyen) et les élus socialistes et radicaux de gauche ont profité hier de la séance du Conseil de Paris pour demander des comptes à Pierre Mutz, préfet de police de Paris, sur les incidents qui ont suivi l’élection de Nicolas Sarkozy le 6 mai dernier.
Près de 500 interpellations. Selon le préfet de police, la forte mobilisation des forces de l’ordre a permis d’éviter que ces manifestations ne prennent une dimension plus grave. « Au total, 415 personnes, parmi lesquelles 334 majeurs et 81 mineurs, ont été interpellés. 329 ont fait l’objet d’une vérification, 17 d’une audition libre et 66 d’une mesure de garde à vue.
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Entre le 6 et le 8 mai, 110 commerces ont été vandalisés, dont une majorité près de la Bastille. Photo : Sipa
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Sur ces personnes gardées à vue, 32 étaient déjà défavorablement connues des services de police pour des dégradations. Ces mesures ont donné lieu à 45 jugements, 31 concernent des majeurs et 14 des mineurs. Certains d’entre eux ont fait l’objet d’une comparution immédiate », a indiqué Pierre Mutz.
Reste que si les « casseurs » ont été interpellés, les commerçants des 11e et 12e arrondissements cherchent à réparer les dégâts : 110 commerces ont été détériorés dans Paris et 97 véhicules (deux-roues ou quatre-roues) ont été incendiés entre le 5 et le 8 mai (*).
Dans le 11e, 17 devantures ont été vandalisées dans la seule rue du Chemin-Vert. Le préfet convie toutes les personnes victimes de dommages à porter plainte pour déclencher les procédures d’indemnisation « par les compagnies d’assurances ou par l’Etat », précise le préfet.
© Aurélie Sarrot, pour « Métro » du 15 mai (édition Paris)
(*) Avant même le premier tour, en avril, des véhicules avaient été incendiés dans le quartier de Ménilmontant. Les photos des sapeurs-pompiers de Paris sont ICI.
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