7ici que ça se passe

Carnaval éthique et solidaire

A l’occasion de la Quinzaine du Commerce Equitable, qui se déroulera du 14 au 29 mai 2011, un Carnaval éthique et solidaire aura lieu le 21 mai, de la Place Gambetta (20e) à la Mairie du 4e.

Ce défilé, organisé avec Artisans du Monde et ouvert à tous - la Fairpride -, a pour vocation de mettre en avant les enjeux du commerce équitable autour des trois continents dont sont issus la majorité des produits équitables: l’Afrique, l’Amérique Latine et l’Asie.

Chaque animation permettra de découvrir la diversité de l’offre équitable, le savoir-faire des producteurs et leur(s) culture(s), à tous les sens du terme.

Le défilé se terminera Place Baudoyer, par un “apéro solidaire et équitable” réunissant plusieurs acteurs du monde associatif (commerce équitable, mode éthique, tourisme solidaire,…) pour présenter aux participants des modes de consommation alternatifs et durables.

Pour plus de renseignements et détails de la journée, voir sur Fairpride.

Sarkozy et DSK ne seront pas censurés

Pour des raisons diplomatiques, une œuvre de Werner Moron, artiste belge initiateur du Front de libération de la couleur (FLC), a bien failli ne pas participer au Printemps de l’irrévérence… car jugée peu respectueuse du pays hôte, la France.

Soutenu par la Province de Liège, le Printemps de l’irrévérence se tient du 18 mars au 29 mai au Centre Wallonie-Bruxelles de Paris, indique la plaquette programme (20 pages, à télécharger ici). Plaquette d’autant plus agréable à lire —et alléchante— que, d’emblée, elle donne le ton (en page 3):

«L’Irrévérence, état d’esprit, fait d’impertinence, de révolte, d’irrespect, mais aussi d’audace, d’humour et de dérision, est une constante dans la production de nombreux artistes belges francophones.

«Qu’il s’agisse d’arts plastiques, de musique, de cinéma, de littérature, voire de formes mêlant joyeusement ces disciplines, l’irrévérence irrigue tous les champs artistiques, particulièrement à Liège où les créateurs, volontiers frondeurs et insolents, font preuve d’une attitude résolument anti conformiste.

«Le Printemps de l’Irrévérence tentera de vous en présenter un florilège, des précurseurs aux créateurs émergents, à travers une importante exposition dédiée aux arts contemporains et de nombreux événements (performances, concerts, spectacles, projections…).»

Le Printemps s’ouvre avec l’exposition L’Art de l’Irrévérence, où l’on ose espérer pouvoir faire confiance à l’humour de nos voisins belges. Surtout que l’expo dure tout le temps du Printemps et participera à La Nuit des musées (14 mai). L’eau à la bouche, à voir la liste des invités qui présenteront les installations, vidéos, photographies, peintures et sculptures «une joyeuse mêlée intergénérationnelle», précise le dossier de presse (Roland Breucker, Dominique Castronovo et Bernard Secondini, Jacques Charlier, Ronald Dagonnier, Messieurs Delmotte, Eric Duyckaerts, Laurent Impeduglia, Pierre Kroll, Sophie Langohr, Jacques Lizène, Capitaine Lonchamps, Thomas Mazzarella, Benjamin Monti, Werner Moron, Yves Montmayeur, Johan Muyle, Jacques Louis, Nyst, Phil, Pol Pierart, André Stas, Marie Zolamian).

Mais… Jean-Marie Wynants nous apprenait mardi matin dans Le Soir que l’un des tableaux ne serait pas à l’expo. Intitulée «Le Ton pastel est donné», il s’agissait d’une représentation, sur fond de drapeau tricolore, de Dominique Strauss-Kahn et de Nicolas Sarkozy. Le possible candidat de gauche étant supposé être à gauche, il se trouve donc sur fond bleu, et celui de droite, à droite, est sur fond rouge. Un humour belge bien comme il faut, totalement dans le ton de l’exposition.

Le directeur du Centre Wallonie-Bruxelles ne l’entendit pas de cette oreille, qui décida de ne point exposer. Et Christian Bourgoignie expliqua au Soir: «Si nous montrons cette œuvre, on risque qu'on ne parle que de ça. Cela sera monté en épingle.» Mais en l'interdisant, on risque d'en parler plus encore?, demande Le Soir… «Je sais, c'est un casse-tête. Mais tant pis j'assume. On ne se rend pas compte de la susceptibilité des pays hôtes sur certains sujets. Je suis pour une totale liberté d'expression et je l'ai défendue lors de notre exposition précédente que la police a voulu faire fermer en raison d'images nettement plus choquantes que celle-ci. Mais ici, il s'agit de respect envers le pays qui nous accueille.»

«Si mon directeur Philippe Suinen me dit: Christian tu dois présenter cette œuvre, j'obéirai bien sûr. Mais en l'état, en vertu de ma conscience professionnelle, je ne la présente pas.», concluait-il.

Il fallait donc tirer de la lecture de la rubrique Culture du Soir deux enseignements:

• le directeur du Centre Wallonie-Bruxelles ne voulait pas offenser la susceptibilité des Français (de Sarcelles à Washington ou de Neuilly à la rue Saint-Honoré?);

• la police lui a déjà causé quelque souci à l'occasion de Congophonies Cha cha…

Le deuxième enseignement donne une idée sur la question que posait le premier.

Dans la journée, Christian Bourgoignie a eu un entretien avec son supérieur hiérarchique, l’administrateur général de Wallonie-Bruxelles International, Philippe Suinen: au nom du principe de la liberté d’expression, le tableau devrait être exposé.

Fabien Abitbol, ill.: Le Ton pastel est donné © Werner Moron

(merci à Anne-Marie pour l’alerte)

Printemps de l’Irrévérence / L’Art de l’Irrévérence

Centre Wallonie-Bruxelles à Paris – 127/129, rue Saint-Martin (4e) – M° Rambuteau, Hôtel-de-Ville ou Châtelet, bus 96 - Tous les jours du lundi au vendredi de 9h à 19h, les samedis et dimanches de 11h à 19h. Fermé les jours fériés.

Annie Girardot et la censure : stupide !

Annie Girardot, paix à ses cendres, est en Une du dernier numéro du Point, avec comme sous-titre «La femme libérée, un destin français». La publicité pour le journal a été modifiée par la régie publicitaire en charge de l’affichage dans le métro parisien, souligne ici Arrêt sur Images.

L’ARPP, autorité chargée de réguler la publicité en France (anciennement BVP) avait pourtant rendu en mai 2009 ce qu’il convient d’appeler l’«avis Tati», du nom du cinéaste à la pipe. Qui indiquait trois critères à réunir pour que le tabac ne soit pas banni d’une publicité:

“Les campagnes doivent émaner d’annonceurs qui n’ont aucun lien avec l’industrie ou la distribution du tabac, et avoir une finalité culturelle ou artistique.

“Les personnes représentées dans les publicités, avec les produits de consommation du tabac, doivent être disparues, ou figurer dans des œuvres d’art partie intégrante d’une promotion publicitaire pour une manifestation artistique.

“Les produits de consommation du tabac, représentés et utilisés dans les publicités, doivent être inséparables de l’image et de la personnalité de la personne disparue qui y figure”.

Jusqu’à plus ample informé:

1/Le Point ne se fume pas et a une finalité culturelle, d’où son faible taux de TVA,

2/Les obsèques de Annie Girardot ayant eu lieu vendredi dernier, on peut supposer qu’elle est décédée. C'est du reste pour cela que Le Point la met en couverture ;

3/Elle n’a jamais caché qu’elle fumait, et sa main ballante sur la photo intrigue.

F. A., photo ASI

Ramdane, 47 ans, SDF à Saint-Germain

A 47 ans, Ramdane Tria est sans domicile depuis dix ans.

iThunes, le blogue qui parle “cash”, est allé à sa rencontre à Saint-Germain des Près. Un portrait de galère en douceur, par Laura Maucci, à découvrir ici.

Carnaval : c’est aujourd’hui

Le 14e carnaval de Paris quittera la Place Gambetta ce dimanche vers 15h pour se rendre à l’Hôtel de Ville, en passant par Belleville et la rue du Temple (parcours ici).

En 2010 (vidéo ci-dessus, durée 8 min.), il avait coïncidé avec le Nouvel An chinois. C’était également la première fois que les organisateurs avaient associé les trois autres arrondissements du carrefour de Belleville au 20e arrondissement, jusque là unique initiateur du carnaval depuis que Alain Riou avait réussi à le relancer (lire ici un rapide historique et là la fiche wikipédia créée en septembre 2007). Une soixantaine d'animations et un millier de participants sont inscrits, selon les dernières informations diffusées par les organisateurs.

Alain Gardère quitte la police d’agglomération

Alain Gardère, qui était le directeur de la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP), depuis sa création le 14 septembre 2009 (décret du 29 juillet 2009) est nommé directeur-adjoint du cabinet du ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer, des Collectivités territoriales et de l’Immigration, annonce PPrama, l’infolettre de la préfecture de police de Paris (PP), dans son n°152 du mercredi 2 mars.

Parmi ses diverses affectations (voir ici son parcours), on en trouve une comme directeur de la sécurité publique en Ille-et-Vilaine, à une période où le préfet de région à Rennes s’appelait Claude Guéant, nommé Place Beauvau par ce décret du 27 février 2011.

La PP confirme là une information diffusée hier par Acteurs publics au conditionnel, et qui était très plausible.

Voici quelques jours, la presse chinoise reprenait les propos de l’inspector chief Gardere sur les vols de téléphone portable dans le métro parisien (en anglais et en chinois).

Photo d'archives F. A. (mai 2009 en mairie du 20e)

Foot : le PSG sorti par le PFC en Gambardella

Dimanche, au centre sportif Maryse-Hilsz, dans le 20e arrondissement, le Paris FC a battu le Paris SG aux tirs aux buts (4-2), dans la Coupe Gambardella (moins de dix-huit ans, U19), et s’offre ainsi son troisième ticket consécutif pour les huitièmes de finale.

Dimanche, au stade de la Porte de Montreuil, quelques centaines de supporters du Paris Saint-Germain donnaient «un peu l’impression d’évoluer à l’extérieur», raconte au Parisien de ce mardi Alexandre Monier, l’entraîneur du Paris Football Club.

Des incidents, signale l’Equipe, ont eu lieu alors que Chantal Jouanno vantait les mérites du plan de sécurité du président du PSG. Résultat: la pelouse synthétique du PFC est par endroits abîmée par des fumigènes…

Côté sportif, le PFC, qui publie ici son résumé du match, a ouvert le score à la 52e minute avec Yacine Ouazène (un but avait été refusé pour hors-jeu à Toko Ekambi à la 44e). Le PSG a égalisé à la 79e minute, grâce à Hervin Ongenda (qui aura seize ans en juin, et a débuté à l’âge de 6 ans au PFC). A égalité à la fin du temps réglementaire, le PFC a battu le PSG par 4 tirs aux buts à 2. Une fiche technique et les réactions des deux entraîneurs se trouvent sur le site de la Ligue régionale.

Le Paris Football club se qualifie pour la troisième année consécutive à ce niveau de la compétition, devant 1500 spectateurs. Le tirage au sort des huitièmes aura lieu jeudi midi. Les résultats de tous les matchs des seizièmes sont là.

F. A.