Plus de 1500 personnes se sont noyées ou sont portées disparues en 2011 depuis leur tentative de traversée de la Méditerranée vers l'Europe, indique le Haut commissariat aux Réfugiés de l’ONU (UNHCR), faisant de cette année la plus meurtrière depuis 2007, lorsque 630 personnes avaient trouvé la mort par noyade ou étaient portées disparues. La dernière semaine de janvier 2012, au moins dix-huit Somaliens ont été retrouvés morts en Libye.
58000 personnes sont arrivées en Europe en 2011, année qui a vu la chute des régimes tunisien et libyen, contre 54000 en 2008.
En avril 2011, le ministre français de l'Intérieur avait annoncé vouloir réviser les règles de l'Espace Schengen, redoutant un afflux de réfugiés tunisiens en France, et Bruxelles fit des propositions en novembre. Le président des droites européennes, l'eurodéputé UMP d'Alsace Joseph Daul, avait pourtant critiqué la position française.
Selon le HCR, le nombre de décès en mer observé actuellement pourrait encore s'accroître.
Depuis le début 2012, malgré les mauvaises conditions de navigation, trois bateaux ont tenté la traversée périlleuse depuis la Libye, et l'un d'entre eux, qui transportait au moins 55 personnes, est porté disparu.
Il a émis un signal de détresse le 14 janvier, pour un problème de panne du moteur. «Les gardes-côtes libyens ont informé le HCR que 15 corps sans vie, tous identifiés comme étant ceux de ressortissants somaliens, ont été rejetés par la mer sur différentes plages la semaine dernière, y compris 12 femmes, deux hommes et un bébé. Dimanche, trois autres corps sans vie ont été retrouvés. Dimanche, trois autres corps sans vie ont été retrouvés. Il a été confirmé plus tard que toutes les personnes qui avaient péri étaient des Somaliens provenant de l'installation de fortune située à Tripoli et connue sous le nom de Railway Project», indique le Haut commissariat dans un communiqué à lire ici dans son intégralité.
F. A.
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