Suspendue de ses fonctions le 1er décembre (pour une durée de quatre mois) pour avoir porté atteinte au devoir de réserve après la publication d’un livre relatant une partie de ce qu’elle vivait et voyait dans la police, Sihem Souid ne compte pas se laisser faire.
C’est sur le plateau de Semaine Critique du 19 novembre (voir la vidéo, durée 8 min.) que la jeune policière avait appris la nouvelle décision de la Halde, prise sous la présidence de Jeannette Bougrab, aujourd’hui partie au gouvernement. La Halde est présidée depuis le 10 décembre par Eric Molinié (décret de nomination ici).
Dans un entretien à La Croix, à lire ici, elle estime notamment que «le devoir de réserve ne doit pas servir à cautionner des infractions» et que «l’article 40 du code de procédure pénale [l’] autorise à dénoncer les délits dont [elle a] pris connaissance dans l’exercice de [ses] fonctions».
Sihem Souid a déposé un recours devant le Tribunal administratif de Paris contre sa suspension. Le TA doit se prononcer le 7 janvier sur son cas. Avant le 1er avril, rappelle La Croix, elle doit passer en conseil de discipline: elle saura alors si elle est, ou non, révoquée.
Le site Internet du collectif de soutien annonce un café littéraire le jeudi 13 janvier de 20h à 21h30 au Gai Moulin (10, rue Saint-Merri, 75004 Paris)
A lire sur le site de Jeune Afrique : “On m’a suspendue après ma plainte contre Jeannette Bougrab”
c'est beau la démocratie...
Rédigé par : miss P | sam. 15 jan 2011 à 10:33