Le député (div. droite) de l’Essonne Nicolas Dupont-Aignan s’est rendu jeudi 11 août rue Botzaris, cinq semaines après la visite de son homologue ardéchois Pascal Terrasse (PS).
M. Dupont-Aignan souhaitait notamment se rendre compte sur place des conditions de (sur)vie des Tunisiens délogés le 16 juin des bâtiments du 36, rue Botzaris et du 42, rue du Plateau, passés sous administration tunisienne, et qui vivent à la rue depuis, car non pris en charge par la Ville de Paris, ni par l’Etat.
La visite de terrain du député, qui suit de longue date le tag #Botzaris36 sur le réseau social twitter (où il a son compte) avait été préparée par son entourage, puis retardée d’une journée du fait d’un agenda bousculé par un événement inopiné. Elle s’est déroulée à une date un peu spéciale, car plein pendant les vacances parlementaires, la session reprenant jusqu’à nouvel avis le 6 septembre (session extraordinaire).
En une heure de temps, le fondateur de Debout la République (DLR) s’est fait expliquer par la demi-douzaine de soutiens présents (Français et Tunisiens) les divers aspects de l’occupation du bâtiment tunisien, de son évacuation, et de la vie au quotidien depuis bientôt deux mois que le groupe des migrants se trouve à la rue avec un ramadan qui a commencé étrangement. Il s’est montré très à l’écoute et s’est un peu enquis de la situation de quelques migrants et de leurs souhaits, ne semblant pas comprendre pourquoi le gouvernement, partiellement à l’origine de la guerre en Libye, ne faisait rien à l’endroit des réfugiés tunisiens, pour la plupart provenant de la zone frontalière tuniso-libyenne.
Après la visite début juillet de Pascal Terrasse (PS, Ardèche), le député Dupont-Aignan est le deuxième parlementaire à se rendre sur les lieux. C’est également un candidat annoncé à la présidentielle de 2012. Tout comme le député socialiste de Corrèze, François Hollande, qui a annoncé le 20 juillet un déplacement «dans les prochains jours» puis a rappelé sur son site de campagne qu’il suivait «avec attention la situation des migrants tunisiens qui ont occupé le 36 de la rue Botzaris».
Fabien Abitbol