7ici que ça se passe

Le ministre n’est pas au-dessus des lois

Dans un communiqué diffusé mardi après-midi, la Ville de Paris «rappelle» que le «projet de futur siège du Ministère de la Défense, situé à Balard [doit être] rendu compatible avec le PLU», le plan local d’urbanisme de la Ville.

Dévoilé officiellement ce 31 mai, le projet Balard 2015 indique, précise la Ville, «l'existence de trois émergences de 43 mètres qui dépassent le plafond actuel du PLU sur cette zone (37 mètres)». Par ailleurs, la Ville fait état «d'un garage à bus, inscrit au PLU et destiné à permettre la réalisation d'une opération de 500 logements sur le site de la RATP à Croix Nivert».

Des échanges sont en cours entre le Ministère de la Défense et la Ville de Paris pour définir les conditions dans lesquelles ces deux modifications pourraient intervenir.

L’opération de financement, conception, construction, gestion des services et maintenance pendant trente ans du ministère de la Défense à Balard représente pour Bouygues Bâtiment Ile-de-France un contrat de 534M€, explique la société dans un communiqué qui précise que le nouveau ministère regroupera «environ 9 300 personnes réparties sur 320 000 m2», le total de l’opération étant estimé à 745 millions d'euros

Le montant total du contrat de partenariat public privé est évalué à 3,5 Mds€ (hors taxes) sur 27 ans. L'Etat ne déboursera rien au départ, mais devra payer, à compter de 2014, une redevance annuelle de 130 M€ (hors taxes) jusqu'en 2041, indique BusinessImmo.

Vu du ciel, le “Pentagone à la française” ressemblera à des hexagones enchevêtrés, relève Reuters.

Fabien Abitbol

Un automobiliste en fuite blesse un enfant

Un enfant de dix ans a été sérieusement blessé dimanche dans le 14e arrondissement, après avoir été renversé par un automobiliste qui voulait échapper à un contrôle de police, indique le site du Parisien.

Il était un peu moins de 16h00 lorsque l’automobiliste a pris la fuite, suite à «une infraction au Code de la route».

Il a alors renversé un couple qui circulait à vélo et leur enfant de dix ans. Celui-ci a été blessé au mollet et au bras, victime d'un traumatisme crânien, et hospitalisé. Ses jours ne sont pas en danger, et ses parents ne sont que légèrement blessés.

Abandonnant le véhicule, le conducteur a pris la fuite par des voies ferrées, où les policiers sont parvenus à l'interpeller.

Dix jours plus tôt, un enfant de cinq ans est mort dans le 19e arrondissement, renversé par un chauffard.

Emmanuel Mouret présente deux de ses films

Ce dimanche 29 mai, la fin de la saison On ne badine pas avec l’amour, proposée par Belleville en vue(s) est autour et en présence de Emmanuel Mouret, à partir de 17h , avec deux films.

Héritier de Guitry et Rohmer côté français (certains disent Fernandel et Léaud), de Woody Allen et Nanni Moretti, côté international (cinq papas, ça fait beaucoup…), Emmanuel Mouret distille un brin de fantaisie dans le marivaudage et du burlesque dans les tourments de l'amour.

C’est son cinéma printanier et attachant que Belleville en vue(s) se propose de faire découvrir ce dimanche avec en première partie Promène-toi donc tout nu —les tribulations d'un jeune homme indécis acceptant un jeu pervers avec une amie et sa cousine afin de déterminer si son amour est véritable—, puis avec Changement d'adresse, où l’on suit David, musicien timide et maladroit fraîchement installé à Paris, qui tombe fou amoureux de sa jeune élève Julia et tente tout pour la séduire… avec l’aide de sa colocataire.

Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes en 2006, Changement d’adresse, tourné à Paris, a été “nominé” au Festival international du film de Tokyo la même année, puis en 2007 était en lice pour l’Etoile d’or, catégorie Premier rôle féminin, pour Frédérique Bel (La Minute blonde de Canal+). Mais c’est Cécile de France qui l’emporta pour Quand j’étais chanteur…

Le mois de juin s’annonce riche pour ce qui est de la programmation de Belleville en vue(s) avec —en milieu et fin de mois— deux programmations en plein air, malgré les contraintes techniques imposées depuis les modifications de législation intervenues voici cinq ans.

Projection On ne badine pas avec l’amour

Promène-toi donc tout nu (1999, 50 min.) suivi de Changement d’adresse (2006, 85 min.)

Dimanche 29 mai à 17h00, au Studio de l’Ermitage, entrée libre

8 rue de l’Ermitage - 75020 Paris - M° Pyrénées, Jourdain, Ménilmontant, Gambetta ou Bus 26 (arrêt Ermitage), 96 (arrêt Pyrénées Ménilmontant)

Vincent Cassel dans le prochain Costa-Gavras

Selon l’agence RelaxNews, notre voisin du boulevard de Ménilmontant Vincent Cassel aurait «donné son accord de principe pour jouer dans Le Capital», l’adaptation par Constantin Costa-Gavras du roman satirique de Stéphane Osmont (pseudonyme utilisé chez Grasset).

Le long-métrage «plongera dans les coulisses des hautes sphères bancaires et de la jet-set internationale». Le mari de Monica Bellucci (qui se dévoilait dans un livre y a six mois) aurait décroché le rôle principal: celui d'un capitaine du CAC 40 survolté, où la soif d’argent et de pouvoir revêt les habits de la rationalité gestionnaire.

Le fils de feu Jean-Pierre Cassel évoluera dans les milieux de l’élite économique et de la jet-set internationale entre Paris, Londres, New York, Davos, Tokyo, ainsi que dans les paradis artificiels de la drogue et le superficiel de l’Internet, des fortunes éphémères, du sexe, et des phantasmes.

KG Productions et Vincent Cassel financeront en partie Le Capital, indique pour sa part le site Cinémovies.

Vincent Cassel a par ailleurs annoncé qu'il jouerait dans Dobermann 2 (Arm Wrestle).

F. A., photo Georges Biard Vincent Cassel à Cannes en 2006

Le SMAC et Gromyko : une page d’histoire

Le service de la mémoire et des affaires culturelles (SMAC) de la préfecture de police de Paris (PP) a mis sur pied une expo pour conclure les manifestations liées à l’année France-Russie. L’Hôtel de Police du Ve arrondissement accueille, jusque fin novembre, diverses pièces, documents, rapports, affiches et objets consacrés à l’histoire des Russes vivant à Paris, ainsi qu’un siècle et demi de relations entre la France et la Russie, de Kossyguine à Gromyko.

«L’objectif consiste, à travers ce panorama traversant à la fois les siècles mais aussi différents types d’archives et de documents, à donner aux chercheurs mais aussi aux curieux, un aperçu vivant et varié des riches collections de documents conservées dans le patrimoine de la préfecture de police», indique la PP sur son site Internet.

Le fil conducteur de l’exposition, chronologique, commence par l’entrée dans Paris du tsar Alexandre Ier le 31 mars 1814, pour s’achever avec la visite officielle de Leonid Brejnev en octobre 1971. Mais une grande partie de l’exposition présente des documents originaux sur des personnalités politiques comme Trotski, ou différents artistes ayant choisi la France comme terre d’accueil.

L’exposition, qui ne se limite pas aux fonds spécifiques au SMAC mais «a aussi été enrichie de prêts d’objets et de documents provenant de collections privées», se termine sur une note plus policière et plus anecdotique, avec les voyages —discrets ou en grande pompe— de dignitaires soviétiques comme Khrouchtchev, Brejnev, Kossyguine ou Gromyko, tous surveillés et protégés par les services de la PP.

L’immigration aussi est montrée, avec son lot de procédures administratives (titres, visas de passeport, autorisations de circuler en temps de guerre,…). Les archives de la PP recèlent quelques pièces rares où figurent des noms comme Trotski, Chagall, Kandinsky ou la danseuse Olga Kokhlova, qui épousera Pablo Picasso le 12 juillet 1918, devenant Olga Ruiz Picasso pour l’état civil.

Musée de la préfecture de police
Hôtel de police du Ve arrondissement
4, rue de la Montagne Sainte-Geneviève - 75005 Paris
Exposition Les archives russes, du 23 mai au 26 novembre 2011
Espace d’exposition temporaire – 2e étage
Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 17h ; le samedi de 10h30 à 17h30 (entrée libre)

Iceberg : petit-déjeuner citoyen

Que pouvons nous imaginer, sentir, écouter, projeter, dessous, derrière, dedans, de l'autre côté de la surface lisse et apparente des choses? Existe-t-il une rêverie de la matière et de l'invisible?

Iceberg propose un voyage à la manière d'un puzzle sur les pas d'un petit fennec polaire. Pendant qu'il contemple la masse mystérieuse de l'iceberg qu'il entrevoit sous ses pieds, tout un tendre monde imaginaire émerge de sa rêverie. Avec la légèreté d'un nuage et un long fil rouge le reliant sans cesse au réel, le petit fennec s'amuse à sonder les strates pétillantes d'une idée du bonheur.

Par un joyeux collage de films, dessins, photographies, musique live, objets manipulés et marionnette, ce singulier voyage initiatique immergera les enfants dans un espace de projections sur quatre écrans, à l'intérieur duquel un comédien et un musicien les embarqueront 40 min. dans un autre monde.

Une exposition des dessins préparatoires à cette création, «Coulisses d'un Iceberg», est organisée par le Centre d'Animation des Amandiers et la Ligue de l'Enseignement de Paris jusqu'au 4 juin 2011.

Cécile Fraysse présentera ce processus de création lors d'un petit-déjeuner citoyen le vendredi 27 mai à 9h30.

Centre d’Animation des Amandiers, 110 rue des Amandiers, 75020 Paris, Métro Ménilmontant ou bus 96 arrêt Henri Chevreau 

Un blogue de culture et de cultures

Dans la série des blogues hébergés par la Ville de Paris, commençant par http://blogs.paris.fr/, s’est lancé en début de mois Ça se passe au jardin.

Ça se passe au jardin est un blogue collaboratif qui passionnera sans doute au moins les Parisiens amoureux de la nature et ceux de la culture. De quoi “ratisser” assez large dans une  ville comme Paris.

Ses rédacteurs et sa photographe ont pour particularité de tous travailler à la Direction de l’Environnement et des Espaces verts de la Ville de Paris, indique la page de présentation des auteurs. C’est LA spécificité de ce blogue parmi les autres blogues de Paris qui se sont lancés depuis quelques mois… dont Sur les murs, tenu par Sheily de Paris secret, lauréate du concours Blog moi Paris.

Outre le jardinage (partagé ou collectif), et la découverte de quelques plantes un peu particulières, le lecteur de Ça se passe au jardin y trouvera des festivals, spectacles, concerts ou animations qui se passent dans les jardins parisiens, avec des groupes connus ou moins connus.

Un blogue dont on attend avec impatience de voir s'il poussera naturellement ou aura besoin d'engrais.

Roland-Garros : le programme de… 2015

La Ville de Paris a imaginé ce que donnerait le tournoi de Roland-Garros en 2015.

Véritable objet d'anticipation, le "Quotidien officiel de Roland-Garros" daté du dimanche 24 mai 2015 est à télécharger ici au format PDF (5Mo tout de même, 11 pages).

Pour l’évolution des travaux non pas jusqu'en 2015, mais carrément jusqu'à l'horizon 2016, lire ici.

En 2015, les Serres d'Auteuil devraient accueillir une partie du Tournoi de Paris (ill. Ville de Paris).

Dieu sait quoi

Il reste encore quelques places pour le film de Jean-Daniel Pollet Dieu sait quoi, projeté ce mercredi 25 mai au pavillon Carré de Baudouin, à 18h30, dans le cadre du cycle "Cinéma & Littérature" de l’association Belleville en vue(s).

 Documentaire (durée 1h30) en forme d'essai poétique autour de l'œuvre de Francis Ponge, Dieu sait quoi confronte les images de l'univers clos de Jean Daniel Pollet — sa maison — avec les mots du poète: «Hommes, animaux à parole, nous sommes les otages du monde muet. Ce monde muet est notre seule patrie».

Vidéo ci-dessus (durée 3 min 40): Extraits du film de Jean-Daniel Pollet, Dieu sait quoi (1994), réagencés en vue d'illustrer la problématique du séminaire commun D.S. Milo (EHESS), Editions Papiers consacré au Point de vue non-humain (juin 2010).

Réservation obligatoire par courriel à [email protected] ou par téléphone au 01 40 33 94 15.

Il refuse d’acheter le téléphone volé de sa femme

Un homme abordé mardi 17 mai dans un supermarché du 18e arrondissement a refusé d’acheter le smartphone que lui proposait un jeune homme, indique la préfecture de police de Paris (PP).

Il avait au moins une bonne raison : il reconnaissait le téléphone volé le jour même à son épouse, dans une station de métro du même arrondissement. Et ce juste grâce au fond d’écran.

Pas de chance pour le jeune de 27 ans qui tentait de le revendre, car le mari mécontent a prévenu la police, et celle-ci a procédé à l’interpellation puis à la présentation au parquet de l’auteur présumé du forfait.

Le jeune homme, précise la PP, a nié le vol, expliquant qu’il avait acheté le portable à un autre homme.

Depuis décembre 2010, une campagne associant la PP, la RATP et la SNCF a été lancée pour prévenir plutôt que guérir les vols de téléphones dans les transports en commun (voir ici).