Pour marquer leur solidarité avec les travailleurs sans papiers qui occupent le Centre national de Histoire de l’Immigration (CNHI, à la Porte Dorée, dans le 12e) des artistes interprèteront dimanche Le cuisinier dit au lapin : faisons un civet ensemble.
Dans le cadre du soutien aux travailleurs sans papiers qui occupent le CNHI, des représentations théâtrales ont régulièrement lieu. Les artistes se produisent bénévolement dans la grande salle du musée, où chacun peut venir participer et marquer ainsi sa solidarité avec les grévistes.
La prochaine représentation aura lieu dimanche 14 novembre à 17heures. Il s’agira d’une création collective du groupe Théâtre de l’Opprimé (GTO), intitulée “Le cuisinier dit au lapin : faisons un civet ensemble”.
Le Groupe de Théâtre de l’Opprimé travaille plus spécifiquement sur les problématiques liées à la recherche d’emploi, indiquait le Réseau Education populaire 93 à l’occasion du festival d’avril 2009. Il anime des ateliers de théâtre de l’opprimé en lien avec les maisons de l’emploi, ou avec les écoles de la deuxième chance. Ces ateliers débouchent sur des théâtres forum, joués devant les populations concernées par les mêmes problématiques que les participants de l’atelier. Les thèmes généralement retenus par les participants sont le racisme à l’embauche, le manque de places en crèche, les problèmes de transports…
Le Groupe de Théâtre de l’Opprimé a aussi créé son propre forum, Le cuisinier dit au lapin : faisons un civet ensemble, sur les problèmes liés au travail salarié. Il aborde par exemple la question très actuelle du travail le dimanche. Ce théâtre forum a été joué durant l’été 2008 en France et en Europe, dans divers festivals de théâtre de l’opprimé ou à l’occasion des célébrations autour de Mai-68.
Le spectacle se déroule en trois temps
• «Prenons un jeune capitaliste» est une scène qui s'inspire du théâtre d'Agit-Prop. Elle décortique le fonctionnement de l'exploitation capitaliste. Pendant qu'un narrateur explique des notions fondamentales telles que “marchandises”, “force de travail”, “plus-value”, des acteurs incarnent les relations entre capitaliste et salarié.
• «Gisèle» raconte l'histoire d'une mère-célibataire qui n'a pas de place en crèche pour son enfant. Son salaire ne lui permet pas de payer une nourrice. Pourtant c'est parce qu'elle travaille qu'elle doit faire garder son enfant.
• «Les vendeurs» Dans cette scène le travail dominical est questionné et deux interrogations sont soulevées : comment gagner plus sans forcement travailler plus ? À qui doit revenir le droit d'organiser la société ?
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