Le collectif des mal-logés en colère a occupé ce jeudi 15 mars, jour de la fin de la trève hivernale, la CAF du 5e arrondissement de Paris.
Le collectif entendait par cette action venir en aide à des familles prioritaires au DALO (droit au logement opposable) et de ce fait menacées de suspension d'aide au logement.
En effet, les aides au logement sont soumises à un nombre minimum de mètres carrés (9m2 pour une personne, 16m2 pour un couple, 9m2 pour une personne supplémentaire, dans la limite de 70m2). Or beaucoup de dossiers DALO sont liés au surpeuplement, et donc au fait que le nombre de mètres carrés revenant à chaque allocataire est inférieur aux normes en vigueur. C'est ce qu'on appelle en terme de loi DALO la “suroccupation lourde”.
Cette situation ubuesque est expliquée dans ce communiqué. Sans aide au logement, les prioritaires DALO n'auront plus qu'à invoquer Saint-Précaire.
A 15h30, le collectif indiquait que «la centaine de mal-logés qui occupait la CAF» du 5e était «encerclée par les forces de l'ordre». Elle précisait que «la seule proposition» de la direction de la CAF avait été de recevoir individuellement les allocataires concernés par les suppressions d'allocation pour leur «expliquer» la situation, confirmant implicitement ces suppressions.
Fin 2011, une telle action avait déjà eu lieu en mairie du 19e arrondissement de Paris.
En 2010, les expulsions avec l'aide de la force puplique ont augmenté de plus de dix pour cent par rapport à l'année précédente.
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