7ici que ça se passe

Kagame en France : manifestation devant le Ritz

Ce mardi 13 septembre, une vingtaine de militants de Reporters sans frontières ont protesté devant l’hôtel Ritz contre la visite en France de Paul Kagame, où le chef de l’Etat rwandais devait recevoir une délégation du patronat français pour un petit-déjeuner.

Ils ont été éloignés des lieux par les forces de l’ordre qui ont relevé leur identité.

«La France semble se faire un plaisir d’inviter les prédateurs de la liberté de la presse. En 2007, elle a déroulé le tapis rouge pour l’ancien chef d’Etat libyen Mouammar Kadhafi. En 2008, le président syrien Bachar el-Assad assistait au défilé du 14 juillet. En novembre dernier, Paris recevait le président chinois Hu Jintao. Nous accueillons aujourd’hui Paul Kagamé et il faudrait que nous restions silencieux?», a déclaré Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans frontières, dans un communiqué à lire ici.

Dimanche, le président Kagame avait déclaré travailler avec le président Sarkozy pour «voir comment échapper à l'Histoire, pour avancer», à parachever la réconciliation avec la France, indique Public Sénat.

Le président du Sénat Gérard Larcher a refusé de recevoir le président rwandais.

«Recevoir M. Kagame n'était pas nécessaire», a commenté l’ancien ministre de la Défense Hervé Morin.

Aucun contrat n'a été signé avec les entreprises françaises, rapporte L'Expansion.

F. A., photo Lawrence Jackson/White House, sept. 2009

Ariane Calvo rejoint EELV

Alors que Laurence Vichnievsky annonçait sa démission du porte-parolat de Europe-Ecologie Les Verts (EELV), Ariane Calvo, adjointe au maire du 20e arrondissement, indiquait lundi 5 septembre avoir quitté le bureau national du Parti de Gauche et rejoint EELV avec «l’impression de “rentrer à la maison”».

A trente-cinq ans, Ariane Calvo, mère de deux enfants, a en charge, depuis les élections de mars 2008, la Petite enfance et l’égalité Femme/Homme dans le 20e arrondissement, le deuxième plus peuplé de la capitale. Elle se dit «certaine que le projet de changement doit passer par une lecture écologiste de notre société».

Se présentant sur son compte twitter comme “militante de gauche (écologie, non-violence, justice sociale, migrations)…”, elle explique dans un courrier de trois pages qu’elle quitte le Parti de Gauche pour EELV. «Je souhaite que le monde, et la France en premier lieu, sorte de l’ère du nucléaire», écrit-elle, cette revendication étant pour elle «un enjeu majeur» en vue de l’élection présidentielle qui approche. Et donc une pierre d’achoppement avec le Front de Gauche, dont le Parti de Gauche est membre.

«J'ai l'impression de “rentrer à la maison” après une forme de recherche et de nombreuses hésitations, après avoir tenté de me convaincre que la vie politique était ailleurs notamment parce qu’on m’avait fait le cadeau immense et précieux de me donner l'occasion de réaliser un rêve : celui de pouvoir-faire, de participer à la vie de la Cité, à des changements concrets sur le territoire qui nous était confié collectivement, mais aussi parce que j’ai eu la chance de côtoyer des hommes et des femmes politiques exceptionnel-le-s, qui m’ont appris énormément de choses, et en particulier à analyser, argumenter, et tenir bon sur mes positions politiques, même quand elles sont très difficiles à assumer, et qu’elles peuvent avoir des conséquences humaines difficiles à vivre», écrit l’élue, manifestement ni amère ni ingrate, mais toujours enthousiaste, qui précise qu‘elle a voté écologiste en 2002 et 2007 et n’a «pas osé franchir le pas».

Texte intégral ci-contre en PDF Téléchargement ArianeCalvo-sept11

F. A., photo Catherine Lime

Queneau-Chapelle: pour un commissariat de police

Alors que l’agenda ministériel prévoit une inauguration mardi 6 septembre à 11 heures du commissariat de la police ferroviaire au 32, rue de l'Evangile, dans le 18e, en présence de Claude Guéant, le président du groupe communiste au Conseil de Paris, Ian Brossat, élu de l’arrondissement, appelle à un contre-rassemblement rue Raymond-Queneau, «pour exiger la réouverture du commissariat de proximité de la Porte de la Chapelle».

Craignant que le ministre de l’Intérieur ne se livre «à un grand numéro d'autosatisfaction sur les questions de sécurité», Ian Brossat entend par là «mener une “opération vérité” pour rappeler le vrai bilan de la droite en matière de sécurité et avancer les propositions du PCF dans ce domaine».

Le commissariat de la rue Raymond-Queneau, porte de la Chapelle, avait été fermé en décembre 2006, alors que le ministre de l’Intérieur était Nicolas Sarkozy, avec régularisation en juillet 2007, selon cette réponse ministérielle. Le plus… surréaliste, si l’on peut dire, est qu’une plaquette de présentation du Service d’investigation transversale (à consulter ici) mentionne le poste de police de la rue Raymond-Queneau, alors qu’elle a été publiée en mai 2008.

«Malgré les demandes répétées des habitants du quartier et des élus communistes, il n'a jamais rouvert», souligne Ian Brossat qui constate que «pendant ce temps-là, l'insécurité explose dans le quartier et l'ancien commissariat croule sous les ordures».

Pour le conseiller de Paris, «cette affaire en dit long sur l'hypocrisie de la droite qui exploite les questions de sécurité à des fins de politique politicienne, mais ne fait rien pour garantir la tranquillité des habitants des quartiers populaires».

Hier dimanche 4, dans un dossier détaillé sur la délinquance, Le JDD examinait certaines villes, dont Paris. L’hebdomadaire expliquait ici que la délinquance avait augmenté de 5,1% en 2010, et non pas de 1,5% comme le préfet de police l’avait indiqué en début d’année (ou de 1,2% en août 2010 selon une note interne).

Le contre-rassemblement est annoncé pour mardi 6 septembre, à 11h30, devant le commissariat du 18, rue Raymond-Queneau (Porte de la Chapelle), en présence de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, Nicole Borvo, présidente du groupe CRC/SPG au Sénat, des élus communistes parisiens.

F. A., photo: l'ancien commissariat, abandonné (Google street)

Tout baigne à la Bastille

Après l’expo Chiottissime, le Siaap, service public de l’assainissement francilien, propose à compter du jeudi 8 septembre une exposition sur le bain et la douche, boulevard de la Bastille.

44 photos de 40 photographes prises dans 19 pays, allant de la douche de Janet Leight dans Psychose (ci-dessus) au bain de Marilyn Monroe, en passant par les équipements collectifs (en prison ou à la mine), un bain méditatif au Japon, ou un point d’eau en Afghanistan…

«Pour un tiers de l’humanité (2,6 milliards de personnes), tout ne baigne pas. Certains sont contraints de parcourir des kilomètres pour accéder à un point d’eau, d’autres se douchent sous la grue à eau d’une locomotive à vapeur ou sous la pluie des moussons», rappelle ainsi le Siapp.

En plein air et en accès libre, Tout baigne! se tiendra du 8 septembre au 16 octobre sur le boulevard de la Bastille (métro Bastille, sorties Jardins de l’Arsenal ou Opéra).

Dossier de présentation à télécharger ici

Les archives de la PP ouvertes plus longtemps

A partir du 30 août, les jours d’ouverture de la salle de consultation des archives de la préfecture de police de Paris (PP) seront étendus, indique PPrama, l’infolettre de la PP, dans son édition n°177 du mardi 23 août.

Jusqu’à présent ouverte au public uniquement trois jours par semaine (du mercredi au vendredi), la salle de consultation des archives de la PP sera désormais ouverte au public quatre jours par semaine: du mardi au vendredi de 9h à 17h (fermeture les samedis, dimanches, lundis et jours fériés).

«Cette extension résulte de l’achèvement d’une première phase de récolement des archives, qui avait motivé la réduction antérieure des plages horaires d’ouverture», précise la PP.

En 2010, plus de deux mille chercheurs «dont beaucoup venus de l’étranger» sont allés consulter les archives de la police parisienne, où, dans quelque 4500 références, on trouve à la fois ouvrages, registres, microfilms, et cartons.

La capacité d’accueil de la salle de consultation est de 17 places.

Davantage de détails en cliquant ici.

Libération de Paris : documents inédits

 

A l’occasion du 67e anniversaire de la Libération de Paris, le 24 août 1944, une cinquantaine de Parisiens ont prêté ou cédé des archives personnelles, qui figureront dans un montage audiovisuel intitulé «Mémoire d'une insurrection - Hommage au Peuple de Paris», diffusé jeudi à partir de 17 heures sur le parvis de l'Hôtel de Ville.

Parmi ces documents rares et précieux, la photo ci-dessus prise par Anne Broomer le 25 août 1944 Place Gambetta, et représentant des soldats américains de la 4ème Division d'Infanter​ie de l'US Army.

Ces documents (photos, dessins, journaux, cartes de résistants) sont le fruit d’un appel au prêt lancé en mai dernier par la Ville de Paris et le Mémorial Leclerc-Musée Jean Moulin. Ils ont par la suite été sélectionnés par un comité d'experts, afin de figurer dans l'hommage audiovisuel réalisé par Daniel Charpentier, précise la Ville la mairie. L’essentiel aux yeux des organisateurs était à la fois de trouver des témoignages sur les combats de la Libération de paris, mais aussi sur la vie quotidienne des Parisiens pendant la semaine du 19 au 25 août 1944, qui a abouti à la Libération de Paris.

Le 25 août est également annoncé sur le parvis de l’Hôtel de Ville Daniel Cordier, ancien secrétaire de Jean Moulin et historien de la Résistance. Après une prise d'armes et la présentation des fanions du général Leclerc et des FFI d'Ile-de-France, le Chant des Partisans sera entonné.

Quant au maire de Paris, il devrait participer (également le 25 août) à divers hommages aux héros de la Libération, du maréchal Leclerc de Hauteclocque aux fonctionnaires de la Ville de Paris et aux conseillers de Paris morts pour la France.

Davantage de renseignements et une vidéo inédite de six minutes à consulter sur le site Internet de la Ville de Paris.

Pour sa part, la préfecture de police de Paris (PP) organise comme chaque année une cérémonie commémorative. Aussi, le 24 août, le site Cité sera fermé au public toute la journée. Pour les démarches urgentes, consulter cette rubrique.

Par ailleurs, divers arrondissements commémorent le 24 Août. C’est notamment le cas du 20e, avec un rassemblement à compter de 12h30 sur la place Gambetta, puis en mairie, selon l’agenda local.

Berges de Seine : deux semaines de plus

«Après plus d’un an de concertation, l'enquête publique en cours sur les Berges de Seine a été prolongée de douze jours», indique la Ville de Paris.

Il est donc possible jusqu'au 14 septembre de contribuer au projet d'aménagement des berges de Seine en déposant des propositions dans des registres mis à disposition des Parisiens à l'Hôtel de Ville et dans dix mairies d'arrondissement (liste et horaires ici). Les registres étaient auparavant ouverts jusqu’au 2 septembre.

Un site dédié a été ouvert par la Ville: bergesdeseine.paris.fr

Ill: Ludobarge de l’Hôtel de Ville (APUR JC Choblet)

Ligne 1 : pas de rame avant 14h dimanche

La ligne 1 du métro sera exceptionnellement fermée jusqu’à 14h le dimanche 21 août, indique le site Internet de la  RATP (copie d'écran ci-dessous).

La ligne 1, plus ancienne du réseau ferré parisien, est en cours de travaux en vue de son automatisation. Elle est d’ordinaire fermée le dimanche matin depuis «le début de service» jusqu’à 10 heures.

Des moyens de substitution dont mis en place jusqu’au 25 septembre (voir ici).

Le 21 août, «l'interruption se prolongera jusqu'à 14h00», précise la RATP.

C’est la première fois qu’on me traite d’atmosphère !

Le site Internet de la Ville de Paris publie ce lundi 15 août un sujet sur l’accent parisien. Ou plutôt, selon le linguiste interrogé, les accents…

“Je n'vois plus d'l'œil gauche, j'ai l'impression qu'je suis manchotte”, s'exclame Arletty dans Hôtel du Nord, de Carné (1938), avec un «accent social», avant de lancer sa tirade sur l'atmosphère.

«C’est toujours délicat de parler d’accent parisien ou d’accent marseillais parce que même à supposer que ces accents existent, tous les parisiens n’ont pas l’accent parisien et tous les marseillais n’ont pas nécessairement l’accent marseillais», explique Philippe Boula de Mareuil, chercheur en linguistique au CNRS, auteur de “D’où viennent les accents régionaux ?” (Belin, Le Pommier, 2010, 4,90€).

Pour lui, «l’accent populaire “parigo”, celui de Belleville et de Ménilmontant que l’on appelle également l’accent “titi parisien” ou plus simplement l’accent parisien» est davantage «un accent social qu’un accent à caractère géographique» et s’est «largement perdu». Il le distingue d’un autre type de prononciation: «l’accent bourgeois, bon chic bon genre de Neuilly, Auteuil, Passy».

L’entretien est à lire ici.

Botzaris : visite parlementaire

Le député (div. droite) de l’Essonne Nicolas Dupont-Aignan s’est rendu jeudi 11 août rue Botzaris, cinq semaines après la visite de son homologue ardéchois Pascal Terrasse (PS).

M. Dupont-Aignan souhaitait notamment se rendre compte sur place des conditions de (sur)vie des Tunisiens délogés le 16 juin des bâtiments du 36, rue Botzaris et du 42, rue du Plateau, passés sous administration tunisienne, et qui vivent à la rue depuis, car non pris en charge par la Ville de Paris, ni par l’Etat.

La visite de terrain du député, qui suit de longue date le tag #Botzaris36 sur le réseau social twitter (où il a son compte) avait été préparée par son entourage, puis retardée d’une journée du fait d’un agenda bousculé par un événement inopiné. Elle s’est déroulée à une date un peu spéciale, car plein pendant les vacances parlementaires, la session reprenant jusqu’à nouvel avis le 6 septembre (session extraordinaire).

En une heure de temps, le fondateur de Debout la République (DLR) s’est fait expliquer par la demi-douzaine de soutiens présents (Français et Tunisiens) les divers aspects de l’occupation du bâtiment tunisien, de son évacuation, et de la vie au quotidien depuis bientôt deux mois que le groupe des migrants se trouve à la rue avec un ramadan qui a commencé étrangement. Il s’est montré très à l’écoute et s’est un peu enquis de la situation de quelques migrants et de leurs souhaits, ne semblant pas comprendre pourquoi le gouvernement, partiellement à l’origine de la guerre en Libye, ne faisait rien à l’endroit des réfugiés tunisiens, pour la plupart provenant de la zone frontalière tuniso-libyenne.

Après la visite début juillet de Pascal Terrasse (PS, Ardèche), le député Dupont-Aignan est le deuxième parlementaire à se rendre sur les lieux. C’est également un candidat annoncé à la présidentielle de 2012. Tout comme le député socialiste de Corrèze, François Hollande, qui a annoncé le 20 juillet un déplacement «dans les prochains jours» puis a rappelé sur son site de campagne qu’il suivait «avec attention la situation des migrants tunisiens qui ont occupé le 36 de la rue Botzaris».

Fabien Abitbol