Dans un communiqué à lire ci-dessous, l’Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé) évoque le cas d’une ressortissante somalienne qui «risque à tout moment d’être renvoyée, par les autorités françaises, vers son pays».
Arrivée le mardi 3 juillet, cette femme a vu sa demande d’asile «rejetée en moins de vingt-quatre heures par le ministère de l'Intérieur, qui a alors prescrit son renvoi vers la Somalie». Sans interprète, elle a saisi le Tribunal administratif, qui a rejeté sa requête le samedi 7 juillet.
«Cette décision de refoulement a été prise en dépit des risques évidents qu’encourt Mademoiselle A. dans son pays, en tant que femme et membre d’un clan minoritaire, originaire d’une partie du pays en proie à des affrontements meurtriers pour les civils», dénonce l’Anafé, qui rappelle que:
• la France ne peut pas renvoyer une personne vers un territoire où sa vie, sa liberté ou sa sécurité serait menacée,
• en mars 2012, le Haut commissaire des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR) a estimé que «la généralisation des manquements à leurs obligations internationales humanitaires par toutes les parties au conflit et le large éventail de violations des droits humains ayant lieu, rendent évident le fait que toute personne renvoyée dans le Sud ou le Centre de la Somalie serait, du seul fait de sa présence dans le Sud ou le Centre de la Somalie, victime d’atteintes sérieuses à son encontre»,
et demande au ministre de l’Intérieur de mettre fin à cette procédure de refoulement.
Le communiqué de l’Anafé: Téléchargement Anafé-Somalie-0712
Les commentaires récents