Un communiqué de l’Observatoire du Droit à la Santé des Etrangers (ODSE, à télécharger ci-dessous) indique que deux étrangers gravement malades ont été expulsés le vendredi 27 avril, l’un vers la Géorgie l’autre vers le Maroc, le ministre de l’Intérieur «les renvoyant ainsi à une mort certaine».
Le ressortissant géorgien était atteint d’une hépatite C, et risque une cirrhose du foie en cas d’interruption de son traitement. Le ministère de la Santé avait transmis un avis en ce sens au ministère de l’Intérieur.
Le ressortissant marocain, séropositif au VIH, avait adressé une demande de renouvellement de sa carte de séjour pour soins à la préfecture de l’Hérault. Sa carte de séjour l’attendait à la préfecture, le protégeant en théorie de toute expulsion. Mais un juge pénal a prononcé à son encontre une double peine, exécutée par le ministère de l’Intérieur, pourtant saisi par La Cimade.
Les associations signataires du communiqué (ACT UP-Paris, l’AFVS, AIDES, la CIMADE, COMEDE, COMEGAS, Créteil Solidarité, GISTI, Médecins du Monde, le Mouvement français pour le planning familial, MRAP, Solidarité Sida) demandent au nouveau président de la République de «faire revenir ces deux personnes en France pour qu’elles puissent y poursuivre les traitements engagés», de «rétablir la protection légale des étrangers malades telle qu’elle existait avant la loi du 16 juin 2011», de «transmettre sans délai des instructions claires aux administrations en charge certes de la police des personnes étrangères, mais également de leur protection, pour que leur dignité et leur vie soient garanties».
Le communiqué ODSE du 10 mai Téléchargement ODSE-Expulsions100512
J'espère que les familles, s'ils en ont, et les soutiens ont attaqué les reconduites à la frontière devant le TA, histoire de les faire revenir se faire soigner ici.
Rédigé par : Caro | ven. 18 mai 2012 à 17:23