L'Association française des magistrats instructeurs tient à faire part de son total soutien à Patrick Ramaël, vice-président chargé de l'instruction au Tribunal de Grande Instance de Paris, dont on vient d'apprendre qu'il fait l'objet d'une enquête administrative ordonnée par le Garde des Sceaux.
Patrick Ramaël, chargé d'affaires sensibles, comme celles de la disparition de Mehdi Ben Barka et de Guy-André Kieffer, a toujours œuvré, en toute indépendance et avec rigueur, animé par le seul souci de la manifestation de la vérité.
Avant Patrick Ramaël, il y a eu Renaud Van Ruymbeke, lui aussi en charge d'affaires délicates, visé par une procédure disciplinaire à l'initiative du Ministre. Il s'agit de quelques juges que l'on tente de déstabiliser parce qu'ils se heurtent chaque jour à la raison d'Etat et à leur hiérarchie en faisant simplement leur métier.
L'Association française des magistrats instructeurs s'inquiète vivement de pratiques de plus en plus nombreuses visant, au delà de la déstabilisation de certains juges d'instruction, à contrecarrer et affaiblir l'institution du juge d'instruction, en chargeant excessivement certains collègues, en ne confiant plus de dossiers à d'autres, en pourvoyant certains postes de juges d'instruction vacants par des juges placés non formés, voire en laissant vacants certains cabinets.
Le juge d'instruction indépendant, qui procède, aux termes de la loi, à tous actes utiles à la manifestation de la vérité, dérangerait-il ?
NB : A part le titre et les liens internes, le texte est le texte intégral du communiqué de l’Association française des magistrats instructeurs (AFMI), tel que posté sur son site le 21 octobre 2010.
Le dossier Guy-André Kieffer sur le blogue Ménilmontant, mais oui madame…
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