Un rassemblement à l'occasion de la "Journée internationale des victimes de disparitions forcées" est organisé par le Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA) et la Fédération euro-méditerranéenne contre les disparitions forcées (FEMED) ce jeudi 30 août à partir de 16 heures, à la sortie du métro Ménilmontant, indique un communiqué du Manifeste des Libertés.
Au programme: exposition photo, thé et gâteaux, projections de films sur les disparitions forcées.
La journée internationale des victimes de disparition forcée a été proclamée en 2010 par l'Assemblée générale des Nations Unies grâce au long combat qu'ont mené les familles de disparus et qui a mené par ailleurs à l'adoption en 2006 de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.
Selon son article 2, la disparition forcée est "l'arrestation, la détention, l'enlèvement ou toute autre forme de privation de liberté par des agents de l'Etat ou par des personnes qui agissent avec l'autorisation, l'appui ou l'acquiescement de l'Etat, suivi du déni de la reconnaissance de la privation de liberté ou de la dissimulation du sort réservé à la personne disparue ou du lieu où elle se trouve, la soustrayant à la protection de la loi".
Aujourd'hui encore, les disparitions forcées restent une réalité trop fréquente, comme en témoignent les travaux du groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées créé en février 1980, et qui a traité plus de 50 000 cas dans 80 pays en trente ans d'existence. Des centaines de nouveaux cas lui sont signalés chaque année.
La Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées revêt un caractère essentiel dans la mesure où elle consacre le droit à la justice, à la vérité et à la réparation pour les victimes de disparitions forcées et leurs familles.
L'objectif est de parvenir à l'interdiction effective de tous les lieux de détention secrets, de la pratique des rétentions hors des procédures légales, et de rendre réel le droit à la vérité et à une indemnisation pour tous, les victimes et leur famille, précise le Manifeste.
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