La photo ci-dessous a été prise le vendredi 29 octobre 2010, peu après 17h15, rue des Panoyaux, dans le 20e arrondissement. Les ordures, par habitude ramassées le matin (généralement aux alentours de 9h30 dans cette rue), étaient toujours là.
Le blocage du centre de traitement des déchets d’Ivry-sur-Seine (le plus important de France) se poursuit pour l’instant jusqu’au mardi 2 novembre, indique cette dépêche d’agence. Les employés de ce centre sont en grève contre la “réforme” des retraites, adoptée cette semaine par le Sénat et l’Assemblée nationale. Ce centre traite les ordures de treize communes d’Ile-de-France et de douze arrondissements parisiens. «Une autre usine à Saint-Ouen (93) a rejoint le mouvement et des complications sont visibles à Issy-les-Moulineaux (92) ou Romainville (93)», ajoutait jeudi le site BakchichInfo sous le titre Comment Paris évite de crouler sous les déchets.
Lors de la manifestation de samedi dernier, le Front de Gauche a annoncé avoir récolté près de six mille euros pour venir en soutien aux grévistes de la Porte d'Ivry et à ceux de la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne). Les grévistes des ordures ménagères franciliennes commençaient alors à peine leur blocage.
«Désormais, quand il y a une grève en France personne ne s'en aperçoit», disait en juillet 2008 le président Sarkozy à l’occasion d’une intervention sur l’Europe devant le Conseil national de l’UMP.
Neuf mois plus tard, en mars 2009, recevant à l’Elysée des députés de l’UMP, il récidivait, se réjouissant du fait que, «quand il y a une grève comme celle du 19 mars, le pays n'est plus paralysé».
F. A.
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