Ce lundi, vers 17h30, l’unique refuge des Tunisiens aux Buttes-Chaumont a été détruit par la police, a indiqué Paul da Silva sur son compte twitter. [mise à jour 20h30]
En ce 20 juin, décrété par l’ONU Journée mondiale des réfugiés, la police s’est présentée «à la demande de la mairie», indique Paul da Silva, joint par téléphone, pour détruire le seul refuge des Tunisiens aux Buttes-Chaumont. Ainsi que des médicaments, comme en témoigne cette photo.
Depuis le Conseil de Paris de juin, où il est entre autres question de la gestion du budget de la préfecture de police et de son compte administratif, Pierre Mansat, adjoint au maire de Paris en charge de Paris Métropole, «dément catégoriquement» l’implication de la mairie de Paris dans la destruction par la police de cet abri. «La préfecture de police est intervenue de son propre chef», précise-t-il au blogue, «et semble-t-il illégalement».
Depuis que les Tunisiens qui occupaient la rue Botzaris avaient été évacués de ce qui allait devenir une «annexe» de l’Ambassade [sic!], un accord tacite avait été trouvé avec Fabienne Giboudeaux, adjointe au maire de Paris en charge des Espaces verts. Cet accord n’avait connu qu’un nuage, ou plus précisément un avis de tempête. Dont Mme Giboudeaux elle-même, appelée samedi soir n'avait pas connaissance.
A 19h50, Fabienne Giboudeaux faisait confirmer par l'entremise de la secrétaire nationale du Parti de gauche Danielle Simonnet, également élue du 20e arrondissement, qu'il n'y avait eu «aucune demande de la Ville» pour nuire aux Tunisiens.
A 20h15, Mohamed Dhaoui, de l'association Action tunisienne, indiquait que l'ordre de l'ordre venait de la préfecture de ne pas laisser installer de tentes [voir copie d'écran ci-dessous].
Passé en fin de matinée aux Buttes-Chaumont, Jean-Michel Planche interpelle le maire de l’arrondissement. Pour sa part, Guy Birenbaum, qui s’y déplaçait aussi, outre ces quelques lignes, annonce sur son blogue qu’il parlera mardi matin sur Europe1 de la situation de ces jeunes Tunisiens, dont quelques mineurs, abandonnés à l’extérieur.
F. A., photo O. T.
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